Je vous propose de découvrir ce buggy Baja Bug qui a participé au rallye raid Merzouga 1000 2025. Il nous vient tout droit des Etats Unis et a connu un joli palmarès dans différentes Baja et autres courses BITD (Best In The Desert) dans les années 2010. A noter qu’il est propulsé par un moteur très préparé de Porsche 914 de 2920 cm3.
Buggy de Baja / rallye raid US
Les courses dans le désert, appelées Baja sont très populaires dans l’ouest de Etats-Unis, dans les états de Californie, Nevada et au Mexique (Basse Californie). Pendant longtemps, les véhicules off road pour ces courses ont été construits sur des bases Volkswagen Coccinelle, d’où l’appellation de Baja Bug.

Celui qui nous intéresse a été importé directement des USA par Christian Petit, fils d’un célèbre préparateur toulousain (Garage Raymond Petit) et qui a toujours baigné dans le sport automobile. Christian a participé à la préparation, après ses journées au garage de son père, des Range Rover de Raoul Raymondis (SPL 4×4) au service compétition , des Porsche de JC Dayraud, de la 504 Dangel et de la Visa 1000 Pistes de Didier Marty (qui participe au Paris Dakar dans les années 80).

Christian a lui même été aux USA en 1987 pour assister comme mécano à la Mint 400, célèbre course Baja aux alentours de Las Vegas, invité par Eric Arras (champion des USA en Class E) & Dominique Hauc qui pilotait un buggy Class 2 Mc Donald. C’est évidemment ça qui lui a donné l’envie, un jour, d’avoir son propre véhicule US et qu’il a pu, des années plus tard, trouver ce magnifique Baja Bug.
Ce buggy d’origine Californienne construit en 2008, repose sur un châssis tubulaire et un arceau lui aussi fait sur mesure. Il a la particularité d’avoir le train avant avec les bras modifiés de type triangulé positionnés vers l’arrière. Notez l’inclinaison des amortisseurs.
Il provient du team Alexander Motorsport avec Steve Alexander comme pilote / constructeur. En Class 5 Unlmited il a participé à plusieurs course BITD, ainsi que d’autres courses SCORE, NORA, etc. Il a gagné trois championnats d’affilé dans les années 2010.

Le dessous du véhicule est à fond plat avec des plaques en métal qui le protègent sur toute la longueur.


Sur le toit du buggy se trouve une rampe de 4 gros phares KC HiLiTes HID.

Baja Bug fiche technique
Moteur du buggy
On a ici un moteur 4 cylindres refroidi par air, basé sur celui de la Porsche 914 type 4 (2.0l à la base 100ch), il est passé dans le buggy en 2920 cm3. Il développe 200 ch. Pour le carburant, on utilise du super 110 octane (c’est un carburant de compétition au plomb à indice d’octane 110, utilisé dans les sports mécaniques).
Dans la catégorie Class 5 Unlimited on peut monter des moteurs jusque 3.0 l à refroidissement à air et des moteurs refroidis par eau limités à 2.5l.
- 2 carburateurs Weber 44
- refroidissement et alternateur de Porsche 911
- radiateur d’huile grande capacité
- vilebrequin forgé 82
- pistons forgés 104
- culasse avec soupapes 48×38 en titane
- pompe à huile gros débit
- bielles Carillo



Boîte de vitesses du Baja Bug
- boîte de vitesses Mendeola à crabot en H
- embrayage Kennedy Stage 2
- disque en métal fritté 6 patins
Suspension Baja Bug
- deux amortisseurs par roue
- ressort Eibach
- amortisseurs Icon Vehicle Dynamics à bonbonnes séparées, réglage compression détente haute basse vitesse
- sangles anti débattement
Freins du buggy
- à l’avant, freins à disque CNC 4 pistons
- à l’arrière Summer Brothers Racing ventilés 6 pistons
- répartition du freinage avant / arrière au tableau de bord






On a un tableau de bord sommaire mais qui a cependant les manomètres indispensables, il est fabriqué en aluminium. Il y a aussi les indispensables instruments de navigation GPS Lowrance, Terratrip, la balise Stella. A l’intérieur : radio intercom, coupe-circuit, etc.







Le buggy au rallye Merzouga 1000
Christian nous parle de sa première expérience au volant sur cette Merzouga 1000 après avoir fait beaucoup de VHC, tour de France Auto, etc.
Il a choisi la Merzouga 1000 par le biais de son ami Stéphane Darbon, qui lui propose de trouver un véhicule et de partir à l’aventure. Venant du monde de la VW, il trouve le buggy et n’a eu qu’un mois pour le remettre d’aplomb.

Arrivé en terre Marocaine, c’est le premier départ : c’était génial, j’étais en classe Desert 1 avec des plus gros buggys en face et des moteurs plus puissants. Cette auto je ne l’avais pas encore en main, ça a été une totale découverte. Découvrir ses points forts ses points faibles et s’adapter à la conduite de cette auto.

Elle est géniale à conduire sur les pistes du Maroc, c’est très plaisant. Petit à petit je connais le potentiel de la voiture et je m’y habitue.
Dans le sable, je ne savais pas du tout comment elle allait se comporter et c’est passé propre. Ca n’est pas son atout majeur, elle est meilleure dans le cassant où avec ses suspensions à grand débattement elle passe mieux, là elle peut faire la différence. Par rapport à d’autres véhicules et notamment les 4×4, elle est plus confortable sur les pistes hard et se comporte mieux, on peut rouler plus vite. On peut la comparer en gros avec un SSV, mais elle est plus large, plus longue mais au niveau des suspensions ça se ressemble, c’est l’avantage des buggys. Ca reste léger avec de super suspensions.

Cette voiture est un régal. Le défaut c’est peut être la poussière qui rentre et rouler avec un casque jet et des lunettes, je pense que je vais passer en casque intégral, mais il y a aussi d’origine un système de casque à surpression qui pulse de l’air dans le casque mais il faut un casque spécialement adapté. Sinon l’autre petit souci, c’est qu’il faut rouler avec un additif d’avion pur arriver à 110 en Octane. Je suis obligé d’avoir des bidons d’additif pour faire le mélange, c’est contraignant avec ce moteur très préparé.
Pour finir de parler de la Merzouga 1000, l’ambiance est vraiment géniale, c’est du partage avec des gens passionnés, le soir au bivouac on parle de ce qui s’est passé dans la journée, de mécanique, d’ambiance, et de pilotage. on n’est pas des teams pro, on prend du plaisir. Je remercie Philippe Rey de faire revivre ces courses avec des véhicules qui sont anciens, plus homologués FIA et qui peuvent encore continuer à rouler, il y a de supers autos, c’est génial.
Prochain objectif : on prépare le Pionnier Classic pour octobre 2025.
Pour cela il a refait le moteur, fait réviser les suspensions, le modifie pour le rallye raid et monte un plus gros réservoir, une seconde roue de secours.













