Cape to Cape en Ukraine, notre magazine 4×4 y était

Lorsqu’ils se sont lancés dans l’aventure au départ du Cap Nord, les équipages de Cape to Cape ne se doutaient pas des péripéties qui les attendaient. En effet, pour ce nouveau défi, un périple de 30 000 kilomètres à travers trois continents, Renault Trucks a placé la barre très haute à l’image des grands évènements qui ont marqués l’histoire de l’automobile, la croisière Jaune, le Ténéré de Berliet ou encore plus récemment la Route de la Soie.

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Cape to Cape, c’est avant tout une aventure humaine. Toutefois, avec cette crise, qui touche particulièrement le monde automobile au niveau mondial, le challenge s’est transformé en un véritable pari commercial. Il fallait de l’audace pour « oser » monter ce projet, plus encore pour relever ce qui semble maintenant un défi face à une concurrence plus âpre que jamais. Aujourd’hui, celui-ci est en passe d’être gagné tout au moins en ce qui concerne les étapes « Europe » déjà parcourues.

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D’emblée, à la présentation de l’événement sur l’esplanade du Trocadéro, l’itinéraire du Cape to Cape se montrait ambitieux. Au programme, 28 890 kilomètres de routes et de pistes à travers 17 pays, sous des conditions le plus souvent extrêmes. Pour cette expédition hors du commun entre le Cap Nord et le Cap de Bonne Espérance en Afrique du Sud, les chauffeurs des camions 6X6 Kerax et des Sherpa, ont été choisis parmi plus de 750 candidatures posées initialement. A l’issue d’un « concours » interne, seulement quelques chauffeurs, hommes comme femmes ont été retenus. Ceux-ci, des personnels de l’entreprise hyper motivés, ont reçus une formation spécifique en conduite TT (et certainement en mécanique) puis ils ont été répartis en plusieurs équipe qui devront se relayer tout au long de ce parcours.

La traversée de l’Europe ne devait être qu’une mise en train même si le froid et la neige étaient prévus sur les étapes norvégiennes et russes. Toutefois, sur les routes verglacées, l’un des véhicules a été victime d’une sortie de route heureusement sans gravité.


Sur les routes d’Ukraine

Après Moscou, Kiev. En ce début de printemps, les chauffeurs des deux Sherpa et des quatre Kerax ne s’attendaient certainement pas à l’humidité pénétrante des plaines ukrainienne pourtant situées beaucoup plus au sud que Moscou. Et, même si cette première partie du tracé ne comprend quasiment que du goudron, le revêtement des routes empruntées est loin d’être comme un billard.

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Dès que l’on sort des grands axes principaux, le goudron fait place rapidement à la piste et aux chemins de terre. Les mécaniques notamment les suspensions commencent déjà à être soumises à une rude épreuve, un phénomène qui s’amplifiera encore plus loin sur le parcours après le passage en Roumanie. Toutefois, la morosité de la météo n’a pas entamé la vaillance des équipages et les efforts fournis ne sont pas vains. A chaque ville étape, un accueil magistral est réservé à la caravane.

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A l’exemple de Moscou c’est un véritable show à l’américaine qui attendait le «  Cape to Cape » à Kiev. Dans la capitale ukrainienne, le concessionnaire Renault Trucks local n’a pas ménagé sa peine pour créer l’événement dans l’événement. Juchée sur un Sherpa en compagnie de ses danseurs, Ruslana la jeune chanteuse devenue star dans son pays, a fait un triomphe sous le feu des projecteurs et des caméras de télévision. Pendant ce temps, ses invités, clients et concessionnaires des pays voisins s’entretenaient. Car, il ne faut pas le cacher, ambassadeur de la marque au losange, le Cape to Cape est également une promotion phénoménale pour les représentants Renault Trucks dans chaque pays traversés.

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Cependant, tôt le lendemain matin, la caravane repartait pour une courte étape de 310 km en direction de Khmel Nitskiy, une ville industrielle située au sud-ouest de Kiev. Au volant des Sherpa et des Kerax, une nouvelle équipe arrivée la veille prenait le relais. Sylvain, le responsable de la bonne progression du convoi avait déjà donné ses consignes : Vitesse des camions, distances réglementaires entre chacun d’eux, utilisation des différentes radios et respect des horaires principalement celui du départ le matin. A l’heure dite, le chauffeur doit être à son poste, niveaux et pressions vérifiés, moteur chaud, prêt à prendre sa position dans la colonne. ( ce qui implique un lever moins tardif que le reste de l’équipe.( 6 h en général ) Mais sous son air autoritaire, quant tout marche bien, Sylvain est un homme charmant et gai, qui le soir, une fois les camions parqués sait faire rire son entourage. Parmi les personnes du staff qui font le parcours d’un bout à l’autre, du nord au sud, il faut nommer Pierre Alain Brendel sans qui le Cape to Cape n’existerait pas. Chef de projet, sur le terrain, c’est lui le véritable patron. Et puis il y a aussi Martin, un grand fan des Beatles qui s’occupe de la logistique avec une maestria certaine. De plus, il tient aussi le rôle d’ouvreur ce qui n’est pas une mince affaire. Devançant le convoi de quelques kilomètres à bord de son Patrol Gr, Martin vérifie l’itinéraire prévu lors des reconnaissances et s’assure que les camions passeront sans problèmes dans les différentes villes et villages traversés. (un nouveau sens de circulation ou interdiction aux plus de 3,5 T, un gabarit inférieur en fonction des fils téléphoniques ou de bannières publicitaires récemment posés, bref à ce sujet, il y a de quoi se faire du tracas… ).

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Un petit mot pour Eslie, une jeune femme discrète et tout à fait charmante qui ira elle aussi jusqu’à Cape Town. En faisant référence au site ( www. Capetocape ) elle est chef d’un projet mais celui-ci n’est pas précisé donc impossibilité de vous en dire plus.

Enfin, un peu en marge du convoi, officient deux compères. Tous deux sont à bord du Nissan Presse (dans le sens du mot « pressé »). Excellent volant, Christian passe son temps à remonter le convoi puis à trouver un « spot » qui conviendra à DD le photographe, ce qui n’est pas là non plus une chose aisée… Quelques shoots plus tard, le convoi est passé. Il ne reste plus à Christian qu’à remonter le convoi en doublant chaque camion dans des conditions parfois limites face à des Kamaz et autres monstres d’origine soviétique.

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A la grande surprise de tous, le parc automobile ukrainien n’a rien d’obsolète bien au contraire. C’est incroyable le nombre de voitures de luxe récentes (neuves) que l’on peut croiser même si au milieu d’elles subsistent encore quelques Volga d’une autre époque.

A une allure de cinquante kilomètres à l’heure en moyenne, on a le temps d’admirer le paysage. Les plaines d’Ukraine nous ont paru assez tristes mais ce n’était pas vraiment la plus belle saison pour les visiter. La neige venait à peine de disparaître et l’herbe n’avait pas encore repoussée et encore moins les champs de blé. Avec la bruine ambiante, le sol brunâtre, la région ne se montrait pas sous son meilleur jour. N’oublions pas que l’Ukraine était le grenier de l’ex URSS et que son économie est encore basée sur l’agriculture grâce à ses terres fertiles. Aux beaux jours, toute la campagne se pare de vert et d’or jusqu’à l’été. Mais quel contraste avec la capitale où les jeunes femmes, habillées à la dernière mode, sont tirées à quatre épingles. Sans paraître pauvre, il est clair que les habitants des campagnes comme des petites villes disposent d’un niveau de vie très inférieur. Au bord des routes, des hommes et des femmes vendent des fruits, des champignons et des balais malgré le froid pénétrant. Lors d’une courte pose, notre ami photographe n’a pu s’empêcher de faire quelques clichés ; Seront-ils encore d’actualité dans quelques années ? Car toutefois, même sur cette route de campagne, le monde moderne arrive à grands pas. et tous ces paysans avait un téléphone portable à portée de main.

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Le lendemain, le convoi prenait la direction de la Roumanie. A la clé, 7 heures de démarches administratives au passage du poste frontière.

Après une halte à Radauti, la province de Moldavie s’annonçait pleine de promesses.

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