Ce matin c’est le départ à quelques encablures de l’hôtel Café du Sud qui accueille toute la caravane de concurrents du Rallye-raid Morocco Sand Express, ainsi que du rallye de véhicules historiques Loasis.
Loasis prendra un départ en ligne sur le lac plat et asséché au pied de l’Erg Chebbi. Les autres partent dans les dunes. Une grosse portion de sable est au programme avec des passages vraiment parfois très compliqués. Il y a notamment une boucle très sélective que Benoît déconseille aux équipages les moins aguerris. Ces derniers pourront shunter cette portion et continuer leur route tranquillement. Pour les autres, il y a une belle montée et des portions où « il y a vraiment du niveau ». Cependant les deux gros passages dans les dunes de Merzouga se dérouleront à la fraiche avant que le sable ne soit trop mou et que les températures ne seront pas encore très élevées. En cas de plantage, le sable ne sera pas brûlant. Les premiers sortiront des dunes vers 11 heure et les plus lents devraient en voir le bout vers midi. La partie de spéciale dans et autour de Merzouga fait une quarantaine de kilomètres. Suivront un oued puis des pistes. Dans la montagne, par la suite, on arrive à une autre difficulté avec une grosse grosse descente très étroite avec des cailloux énormes de part et d’autre. Il faudra être vigilant et bien rester sur le chemin. Quand on pense avoir fini, la descente continue et mettra les équipages à rude épreuve pendant une quinzaine de kilomètres avant d’attaquer les hauts plateaux puis le magnifique Erg Ouzina qui sera totalement traversé. Un peu plus loin, encore du sable avec un petit erg et s’ensuivra la traversée d’un village abandonné. On repart sur un oued qui montera dans une zone montagneuse, il faudra gérer.
On approche encore d’un erg avec des passages très sablonneux, attention a ne pas se tanker et s’ensabler. On rentre ensuite sur Merzouga pour un final de cette étape de 270 km.
Cette étape 4 sera très sélective pour le final du classement. Elle risque d’être le juge de paix de cette édition du Morocco Sand Express.
Ils nous ont dit
Cossus Sophie et Oliver #107 Can Am
Nous avons roulé sur un Desert Warrior de 2012 à 2021 et nous sommes ensuite passés sur un Fouquet. On roule toujours ensemble en famille en autonomie complète avec notre Iveco. On fait notre mécanique et on repart le lendemain. On a déjà fait la Baja Deutschland, une partie du championnat Baja aux Pays bas, le Carta et tous les Breslau Bulgarie et quelques Breslau Pologne, les deux en cross country. Avec le Fouquet avec moteur TDV6, construit par Technoland, on a fait le Fenix en 2021. On lui a ensuite greffé un moteur BMW 3.0l diesel, c’est plus fiable. On est donc reparti sur les Breslau.
Cette année nous avons décidé de rouler sur un SSV, pour découvrir comment se comporte l’engin. Nous nous sommes donc tournés vers BJ Racing. Le SSV c’est vraiment confortable, c’est largement supérieur à une voiture. Au niveau pilotage c’est facile mais peut être un peu fragile malgré tout. On a connu quelques soucis mécaniques de turbo, de joints qui nous ont un peu terni la semaine.
On est accompagnés de copains avec qui on roule toute l’année. C’est sympa, l’ambiance du bivouac et aussi au stand avec BJ Racing est agréable. Les paysages qu’on traverse sont magnifiques, on a découvert des coins que l’on ne connaissait pas. Au niveau de l’organisation, les road books sont biens, c’est bien fait. On apprécie au fil de la course, le temps de découvrir road book + GPS.
Robic Gaël & Didier Neyrac #215 Toyota KZ
Nous roulons sur un Toyota original qui a fait le Dakar 2000. Quand Gilles a fait le Dakar en 2022, il était venu avec les Koro et c’étaient de belles voitures. J’ai fait un petit sujet dessus. Six mois après, il m’a proposé de venir participer aux 2 heures de hautes Alpes avec sa Visa &1000 pistes. Là, il a commencé à me parler de son projet de rallye classique Loasis. Il m’a dit tu viens je te trouve une voiture. Comme avec Didier on a été sur nombre de Dakar, on s’est dit que pour une première ça serait pas mal de commencer comme ça et on s’est retrouvé embarqué.
Aujourd’hui ça se passait très bien, c’était l’étape la plus dure de la semaine, il y avait pas mal de navigation et sur la piste il y avait du boulot. Au niveau pilotage, je me suis planté deux fois, la troisième ne compte pas on n’était pas sur la piste. Pour la navigation, on s’est vraiment planté une fois dans l’erg. On a mis 20-25 minutes à retrouver notre chemin. Sinon ça c’est passé plus ou moins nickel jusqu’au kilomètre 180 où là c’est le drame. Plus de boîte de transfert, fin de l’histoire. Heureusement, on roule depuis le début de la semaine avec Claude et Jean qui ont un Mitsu et ils nous ont tiré de ce mauvais pas. Ils ont sorti la sangle et nous ont ramenés. Jusque là c’était plutôt nous qui les aidions. On a fait 40 km à la ficelle. La bonne nouvelle c’est que c’était une petite pièce et que c’est réparé, on va pouvoir repartir demain. Dommage on était pas si mal placés pour des novices et nous allons dégringoler dans le classement. C’est le FC Nantes du rallye raid dixit Gaël Robic
Globalement, on a énormément aimé, on en a pris plein les yeux, on a galéré, c’est une superbe découverte. On s’arrête même parfois pour prendre des photos tellement c’est beau. On échange le volant une journée sur deux. La seule différence, c’est que Gaël est plus doué en navigation. Il regarde même mes notes et le road book, quand il conduit ! On est compétiteurs dans l’âme, on fait oui karting et on se prend très très vite au jeu. On se met de petits challenges.
Il y a une super ambiance, c’est à l’image de Gilles pour Loasis, et c’est un bon petit rallye pour apprendre, c’est un format de course très intéressant. Et les pilote plus aguerris s’amusent aussi. L’orga est carrée c’est bien fait. Et c’est abordable. On va commencer à regarder pour la suite et à investir. Si on revient, on aura déjà un peu d’expérience et avec d’autres moyens. Par exemple, on n’a pas d’intercom dans la voiture. Si on revient ça sera à 100% en historique.
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