Dimanche 30 Mars Merzouga 1000 Classic, on remet ça au petit matin. Départ première voiture à 7 heures trente, ce qui permet de rouler encore à la fraîche. Le road book affiche 186 km de spéciale, de Foum Zuid, nous prenons la direction de M’Hamid. Descente cap au sud avec traversée d’une petite oasis charmante avec une belle végétation et des montagnes et falaises façon Grand Canyon qui la bordent sur la droite. On arrive ensuite sur le Nord Ouest de l’Iriki. On prend ensuite cap à l’Est vers les cafés qui bordent l’Erg Chegaga. Pour retourner vers le Sud et ensuite filer vers Tagounite.
Sable roulant, dunettes sinueuses, portions rapides s’alternent mais avec de la navigation, ça n’était pas du tout cuit même si ça semblait être tout droit.
Gilles Florin Buggy Cotel 1988 #200
Gilles qui était présent à la première édition et qui l’avait d’ailleurs remportée en 2024 nous parle de cette seconde étape. Une quinzaine de Dakar au compteur et une trentaine de rallye raid en tout.
Hier on sort quatrième, très belle spéciale dans la mesure ou malgré tous les engins de navigation, il y avait de quoi s’égarer, pas se perdre vraiment, d’ailleurs c’est un peu dommage avec les nouvelles technologies, tablettes nombreuses et variées. Spéciale très variée avec du cailloux, du sable, du roulant et on s’est pris 10 minutes de pénalités avec des waypoints loupés. La voiture comme d’habitude rien de spécial. Nous avons juste fait le filtre à air, l’huile, la pression des pneus. Nous sommes passés par des pistes que je connais, mais j’ai toujours autant de plaisir à rouler et à naviguer dans ces plaines, ces contreforts de l’Atlas. Aujourd’hui, il semblerait que l’on ait gagné (pour informations, à l’heure où j’écris cet article les résultats officiels ne sont pas sortis). Le secret de tout ça, le buggy rentre à Senlis chez le docteur Cotel qui le révise de A à Z. Je le connais depuis le Dakar 82, nous avons beaucoup couru ensemble, c’est un type charmant, il a beaucoup de qualités et c’est un très grand professionnel. C’est ce qui explique cette fiabilité. C’est un amoureux du travail bien fait. C’est parmi tous les buggys qu’il a construit, certainement le plus abouti pour ce genre d’amusements.
Concernant la spéciale du jour, c’était un peu comme hier en raccourci, il y a eu, dans l’ordre, roulant cailloux, roulant sable avec quelques petits passages de dunettes. Les paysages magnifiques, le Lac Iriki dans la poussière de De Mévius, très joli, le Maroc c'(est le charme tous les kilomètres). On s’est un peu frotté tous les deux cet après midi.
Note : c’est la voiture de Gilles depuis 1988 avec un châssis venu de USA et que Hervé Cotel a préparée ensuite. C’était très moderne à l’époque, 36 ans plus tard c’est encore au goût du jour et performant.
Axel Berrier Porsche #265
C’est la première participation à la Merzouga 1000 après avoir participé au Dakar Classic en Janvier 2025. Cette course de 5 jours est une course exigeante avec des étapes entre 200 km et 300 km par jour sur un terrain multifacettes, à savoir rocailleux, sablonneux demandant une exigence de concentration sur le terrain permanente car chaque erreur peut coûter très cher.
Dieu merci, mon expérience passée au rallye des Pionniers 2024 et au Dakar Classic 2025 me permet d’avoir certains automatismes concernant ma vision de la route pour adapter, en fonction, ma conduite. Comme je me tue à répéter avec humour autour de moi : il faut vraiment avoir la vision d’un sniper.
J’ai un amour hybride des rallyes raids, à savoir j’apprécie autant les courses chronométrées que les courses de régularité, deux disciplines très différentes.
Le rallye de Pionniers étant pourtant bien préparé, nous a fait vivre une mésaventure le premier jour avec un bras de roue arrière qui a cassé sans avoir reçu un choc violent au préalable. Ce qui nous a permis de bronzer trois heures au soleil sans avoir la moindre possibilité de s’abriter. Cependant, je n’ai pas à ma plaindre car nous aurions pu casser ce bras une heure auparavant, étant à 160 km/h sur piste, là malheureusement le résultat n’aurait pas été le même. Cela fait partie du charme de ce genre de courses où, tant que nous n’avons pas passé la ligne d’arrivée, tout peut arriver. A ce titre, l’année dernière au rallye des Pionniers 2024, à la dernière spéciale, nous sommes entrés dans un oued où je n’arrivais plus à voir la direction à prendre devant moi, ayant un pare-brise couvert de boue et de saleté et en revoyant les images du caméraman, je suis passé à un pied de la correctionnelle et ceci à trois kilomètres de la sortie du canyon de plage blanche.
La deuxième épreuve de la Merzouga 1000 s’est déroulée sans aucun problème et nous a permis de retrouver le moral pour les autres épreuves à venir. J’ai même pu faire le bon samaritain à l’arrivée où ma Porsche a pu tracter un Range Rover à une station d’essence.
Pour les projets futurs, je pense participer à la Baja Aragon, suivie du rallye des Pionniers en octobre et l’Africa Eco Race en janvier 2026.
Photos Merzouga 1000 Classic
Etape 2
