Toyota n’a plus à faire ses preuves dans le domaine du 4×4, mais ces dernières années les purs et durs BJ, LJ, HDJ ont laissé place à des véhicules qui abandonnent petit à petit leur côté baroudeurs. C’est dans l’air du temps où le tout terrain a mauvaise réputation et où l’écologie a tendance à oublier que certains par passion, par besoin ou par envie cherchent des vrais 4×4.
Mais, car il y a un mais, Toyota continue d’en produire et par milliers, il s’agit des séries 7 qui sont toujours distribuées en Asie, Australie, au Moyen Orient, en Afrique, mais que l’Europe rechigne à voir sur ses routes pour des soucis de normes et autres paperasseries.
GRJ 71 un Toyota Land Cruiser série 7 pur et dur !
Un pur et dur qu’est ce que c’est ? Pour moi, je pense que le 4×4, le vrai, celui qui vous emmènera là où tous les autres plus ou moins formatés SUV ne risqueront jamais un bout de crampon, doit avoir plusieurs caractéristiques : des ponts rigides, un châssis échelle, une boîte de transfert et en bonus une mécanique assez simple.
Le GRJ 71 trouvé chez nos amis Belges est un bel exemple de 4×4 rétro. On n’est pas dans « retour vers le futur » mais plutôt dans « balade dans le passé ». Avec son look cubique de années 70-80, ses suspensions à lames à l’arrière, son mode 4×4 non permanent, autant dire que la bête semble tout droit sortie d’une vieille grange où elle aurait passé près de 30 ans en hibernation.
Loin des rondeurs des SUV actuels dotés d’une garde au sol de tracteur tondeuse, notre fier GRJ 71 a de l’allure. On le sent taillé pour les escapades des week end ou encore pour les pistes marocaines. Rien qu’à le voir l’envie de voyager commence à me démanger.
Caractéristiques du Toyota GRJ 71
Tout d’abord il existe différentes carrosseries pour les Toyota série 7. On peut les choisir en châssis court, c’est le cas de notre GRJ 71, semi long GRJ 76, long GRJ 78 ou encore très long en version pick up VDJ 79.
Comme je vous le disais, notre 4×4 sent bon le rustique. Il n’est pas en 4×4 permanent et peut donc rouler en propulsion ou en 4×4. Si à l’avant on trouve des suspensions à ressorts hélicoïdaux et des freins à disques, à l’arrière, ce sont de bonnes vieilles lames et des freins à tambour. Les ponts sont bien évidemment rigides. Même si il s’est un peu modernisé au niveau du look avec une calandre plus moderne, l’héritage du passé est toujours présent avec par exemple ses rétros saillants mais qui sont devenus réglables électriquement tout comme les vitres. L’intérieur est garni de bons vieux plastiques rigides, ce qui facilite le nettoyage et qui est une preuve de longévité. Le confort s’est aussi installé avec une climatisation totalement manuelle dotée d’un joli bouton pour le réglage et de superbes tirettes pour la ventilation et, bien sûr, sans affichage digital. Faut pas pousser non plus. Le digital par contre on le trouve dans l’écran qui est venu se loger en partie centrale, quel modernisme ! Il y a même un système de navigation GPS.
Que dire du tableau de bord sinon qu’il est extrêmement lisible car on y trouve le compteur, un indicateur de température et la jauge de carburant et …. c’est tout.
Le GRJ 71 c’est aussi un moteur V6 4.0 l
Comme il est destiné à des marchés où l’essence est bon marché, notre GRJ peut s’enorgueillir de posséder un beau moteur V6 de 4 litres de cylindrée (3956 cc). D’origine, il développe 228 ch à 5200 tours pour un couple de 36.7 mkg à 3800 trs. En Europe, sa consommation peut sembler excessive mais quand on paie l’essence à bas prix à l’autre bout du monde, pourquoi se priver ? Ce moteur nommé 1GR-FE qui a équipé les fameux FJ Cruiser développe désormais aux alentours de 275 ch. L’ECU a été reparamétré afin d’avoir ce gain de puissance. Pour un si beau moulin, quoi de mieux qu’une ligne d’échappement centrale en inox sport qui apporte un peu plus de performance et une sonorité inégalable.
Préparation GRJ 71
Évidemment, entre les mains de Fabrice, le 4×4 Toyota n’allait pas rester tel quel. Le client souhaitait quelques modifications et l’atelier d’Eurojapan s’est mis à bourdonner autour de la bête.
Pour garantir sa longévité, le châssis a subit un traitement au Teroson châssis et les corps creux de la caisse et du châssis au Teroson corps creux. Cela limite les risques de corrosion et rajoutera de nombreuses années de vies au châssis.
Au niveau « cosmétique », les stickers flashy qui décoraient le GRJ ont été retirés, puis les élargisseurs d’ailes, les pare-chocs avant et arrière ont été peints en noir profond. Une barre led Lazer T24 est mise en place juste au dessus du pare-chocs avant et des feux Vision X Xil-UF32 servent de feux de recul. Les vitres latérales et arrières ont été surteintées. Les marche-pieds latéraux et arrière sont passés au Raptor noir.
Tout cela apporte une touche de modernité au look de la voiture.
L’intérieur du Land Cruiser
Peu de modifications dans l’habitacle, si ce n’est des filets rajoutés sur les portes, une console centrale Gobby.
Passons aux choses sérieuses avec les aménagements et les accessoires du 4×4
La suspension a été revue avec des ressorts plus hauts de marque Dobinson et des amortisseurs plus performants de chez OME, des BP51 réglables à bonbonnes séparées. Améliorer la suspension n’est pas forcément un luxe quand on voit la puissance de la bête. La moindre pression sur la pédale d’accélérateur pouvant nous propulser dans un très court laps de temps à des vitesses supérieures aux limitations sur route … La longueur du châssis rendant le GRJ71 assez joueur en sortie de courbe, dans les ronds points, il est certain qu’une bonne suspension est un gage de sécurité.
La benne arrière du Toyota GRJ 71
Pour la rendre fonctionnelle, EuroJapan a remplacé les garnitures latérales par des panneaux en dibond avec une finition inox brossé. Sur la porte arrière, il en va de même, avec une petite astuce, sur la partie droite, une tablette peut se déplier et servir de petite table d’appoint. Idéal pour prendre un bon café revigorant pendant une randonnée hivernale. La benne est dotée de rails aéro qui permettent de recevoir des pions d’ancrages si on a du matériel à transporter et à arrimer. Quelques aménagements électriques ont aussi été faits avec des prises allume-cigare supplémentaires, un éclairage intérieur ainsi qu’une petite boîte à fusibles qui permettra d’anticiper le montage de futurs accessoires.
Quels pneus pour Toyota Land Cruiser GRJ ?
Ici ce sont des Cooper STT PRO 285/75-16 qui ont été choisis, ils sont montés sur des jantes Jante Atrax en 16’’ avec des élargisseurs de voie Hoffman +3cm