Collette et Carl viennent du Québec. Colette a déjà à son actif deux participations au Rallye Aïcha de gazelles. Mais c’est en couple qu’ils ont décidé de venir jouer au Maroc avec leur HDJ 80.
C’est sur la première édition du Gazelle & Men 2018 que je les ai rencontrés pour la première fois. Nous voilà en 2019 et ils sont de retours.
Gazelles and Men 2018, un objectif, finir la compétition
Finir voilà donc le but de Carl et Colette pour la deuxième édition du Gazelles & Men. En effet, lors de la première spéciale en 2017, ils avaient eu une casse sur le pont arrière. Dès lors difficile de chercher un haut de classement. Mais nos cousins québécois ne souhaitent pas en rester là. C’est le couteau entre les dents qu’ils repartent en 2018. Ils sont accompagnés d’un autre équipage québécois qui comprend l’ancienne coéquipière de Colette et son frère.
Et leur but, ils l’ont atteint. Après 5 étapes jalonnées de difficultés, nos amis se sont hissés à la cinquième place du classement !
L’avis de Carl sur la course
Journal du 4×4 : « Comment vous organisez-vous sur les différentes étapes ? »
Carl : « Moi je suis le copilote et je m’occupe de la navigation. Colette ayant participé à deux Rallye des Gazelles est expérimentée sur les pistes. Par contre dans les dunes, c’est moi qui vais prendre le volant. »
Journal du 4×4 : « Comment trouves-tu le Gazelles & Men ? »
Carl : « Tout d’abord, dès que nous avons su que nous pouvions partir ensemble, nous avons décidé dans l’instant de nous y inscrire.
Pour la compétition en elle-même, en fait, je ne m’attendais pas à cela. Au Québec, je participe à des épreuves sur pistes asphalte, c’est assez loin du 4×4. J’ai malgré tout une expérience de la conduite en compétition. D’ailleurs, j’ai été l’instructeur de ma femme sur Porsche. Mais le Maroc c’est différent. On rencontre toutes sortes de terrains, pistes, sable, cailloux, il faut s’adapter.
J’aime beaucoup ce pays et ses paysages fantastiques. C’est si changeant selon les endroits où nous nous trouvons, les couleurs de la pierre changent d’un endroit à l’autre. Au Québec tout est vert, ici ça me change vraiment.
Sinon, ce qui est difficile c’est la navigation. On peut perdre ses points de repères facilement et dévier de son cap, il faut être vigilant. »
Journal du 4×4 : « Comment se passe le bivouac ? »
Carl : « Tout se passe très bien, sur le bivouac on a des douches chaudes, des sanitaires, des lavabos. La cuisine locale est très bonne en plus. Sinon nous sommes très bien équipés et nous avons tout notre confort. Une grande tente, des lits de camping, c’est presque comme à la maison, le côté aventure en plus »
La préparation du Toyota HDJ 80
Carl a choisi de faire entretenir et préparer son Toyota HDJ 80 en France, c’est plus simple et il n’y a donc pas le transport à prévoir (il a choisi la société DreamTeamCar). Le HDJ 80, c’est un peu le roi de la piste. L’engin idéal pour le Maroc. Costaud, suffisamment simple à réparer en cas de panne, il est très recherché même si beaucoup de véhicules commencent à prendre des km et de l’âge.
Celui de Carl a toujours été entretenu en temps et en heure et fonctionne comme une horloge.
Préparation moteur du HDJ 80
Le 6 cylindres 4.2l du Toyota HDJ 80 24 soupapes de 1996 a été un peu préparé mais pas trop afin de rester fiable. Pour cela? on travaille sur la pompe et le turbo. L’EGR a été supprimé, un gros intercooler est positionné en frontal, l’échappement d’origine laisse place à une sortie latérale. Un snorkel Safari avec un préfiltre cyclonique est monté pour essayer d’avaler le moins de poussière et pour finir un préfiltre à gazole Raccor permet d’éviter les impuretés du carburant.
Préparation de la suspension du HDJ 80
On trouve du traditionnel pour les pistes : amortisseurs à bonbonnes séparées Proflex, ressorts King Spring HHD, sangles anti débattement (cela permet de ne pas arracher la suspension quand les ponts sont en extension), amortisseur de direction OME renforcé. Tout cela est éprouvé depuis de longues années et a fait ses preuves.
Protections du HDJ 80
On n’est jamais à l’abri d’un rencontre inopinée avec une touffe d’herbe à chameau ou un rocher. Il est important de consacrer un minimum de budget à la protection de son 4×4. Ici, Carl a fait le choix d’une protection totale avec remplacement des pare-chocs avant et arrière par des versions renforcées, N4 à l’avant et Kaymar avec porte-roues à l’arrière. Sous le véhicule, on trouve une ligne de blindages N4, ski avant de protection + protection de bonbonne de clim, ski de boîtes. Notez aussi que le pont avant est renforcé et que des plaques en PEHD servent de protection pour les amortisseurs à l’arrière.
La préparation intérieure du HDJ 80
Pourquoi ne pas être tout confort lorsque l’on va en raid ? Alors pour être bien installé, on monte des sièges Recaro style avec réglage électrique lombaire et inclinaison de l’assise. A l’arrière on monte un aménagement complet avec tiroirs, un frigo Waeco tiroir, un compresseur avec une bonbonne de 10l de réserve d’air avec des accès aux raccords d’air déporté, c’est plus facile pour regonfler et enfin un réservoir d’eau. Pour l’énergie électrique des batteries Optima font bien l’affaire.
Ajoutez à cela un support pour l’instrumentation et l’intégration des différents interrupteurs au tableau de bord via une plaquette carbone à la finition soignée.
Les pneus du HDJ 80 pour le Maroc
Le classique a du bon, ici ce sont des pneus BFGoodrich Mud Terrain KM2 qui sont montés sur jantes Racer.