Mais bien sûr vous allez y arriver. Ce n’est qu’une petite grimpette de rien, tout juste un peu grasse. Allez hop. Vous n’etes pas de ceux qui se laissent impressionner par une poignée de degrés.
Je préfère ça… Oh, c’est pas la peine de partir tête baissée, a fond de seconde en fermant les yeux. C’est du franchissement, pas du saut à ski !.
Avant tout, on descend de la voiture et on reconnaît le passage à pied. Arrivé au sommet, vérifiez bien le dégagement, puisqu’il conditionne votre élan.
Une fois revenu dans la voiture, vous manœuvrez pour placer votre 4×4 parfaitement dans l’axe de la pente. N’oubliez pas de vérifier la position de vos roues à l’arrêt, elles aussi doivent regarder le haut de l’obstacle, pas le bas coté.
Arrive maintenant le choix crucial du rapport.
Trop court, l’inertie du véhicule sera insuffisante et les pneus vont patiner, trop long, vous aller vous étouffer au milieu ou faire inscrire votre voiture sur la liste des OVNI. Dans tous les cas, ça ne vous emmènera pas au sommet. Les possesseurs de moteur généreux en couple type V8 Rover, 3,4 L, & 4,2 L Toyota, 4L Jeep, GR… seront moins gênés du fait de leur potentiel. Pour les autres, vous n’avez guère le choix.
Je vous conseille la seconde ou la troisième courte. Généralement, ces rapports permettent une bonne prise d’élan, et laissent suffisamment de couple au moteur pour continuer à hisser le véhicule. Evitez de passer les vitesses lors de votre prise d’élan, partez de suite avec le bon rapport. De toute façon, si votre moteur a du mal à s’élancer a plat, il y’a peu de chance qu’il vous emmène en haut.
C’est parti, vous accélérez franchement au pied de la bosse afin d’arriver sur la cote avec suffisamment d’inertie. Cette énergie directement proportionnelle a votre vitesse doit permettre d’éviter ou au pire reculer la perte de motricité.
Une fois l’élan casse dans la bosse, conservez une accélération constante pour ne pas trop faire varier votre adhérence.
Ne faites surtout pas l’inverse, comme monsieur Brutos qui arrive au pas et qui écrase dès que ça grimpe. A part faire des trous pour planter les patates, ça n’est d’aucune utilité.
Des que ça commence à patiner, ne relâchez pas votre effort. Accelerez légèrement pour faire repartir la voiture. Par contre, si votre ascension est stoppée nette, inutile d’appuyer comme un sauvage sur l’accélérateur. C’est juste bon pour rendre la piste impraticable et ni vous ni les suivants ne pourraient passer. A part moi bien sûr…
Vous voilà coincé le nez en l’air. Mais comment on redescend ? Deux solutions :
Vous êtes Monsieur Brutos citez plus haut, vous venez d’accélérer comme un sauvage pour essayer de monter quand même, pensant être le premier à contrer les lois de la gravité mais ça n’a pas fonctionné. A ce moment-là, je vous conseille de mettre le pied sur l’embrayage et de redescendre au frein. Vous allez forcément finir en luge contre un arbre et on devrait plus avoir à vous supporter pendant un certain temps…
Pour les autres, on écrase le frein, on embraye, on passe la marche arrière, on débraye et on relâche le frein. Le tout en 1/2 seconde.
Apprenez bien cet ordre par cœur, y’a interro écrite la prochaine fois et c’est votre carrossier qui corrige.
Une autre technique souvent proposées reste tout a fait valable. Elle consiste a faire caler votre véhicule en prise, afin que les roues soient maitenues bloquées par votre moteur. Vous écrasez le frein avant de débrayer pour passer la marche arriere. Bien evidement, vous relachez l’embrayage avant de relachez le frein. Si si c’est mieux !. Pas de changement, votre 4×4 est toujour immobilisé sur le moteur, mais cette fois ci en marche arrière. Un simple coup de démarreur, sans toucher a l’accélérateur, vous fera redescendre en prise, sans crainte d’une vitesse excessive.
Attention cependant a ce que l’adhérence soit suffisante pour immobiliser le véhicule. Si la voiture a tendance a glisser, préférez la premiere technique plus rapide et n’influant sur la direction assistée.
Vous voilà revenu à la case départ, vous n’avez pas touché 20.000 francs, et si vous avez suivi nos conseils, vous n’aurez pas à la donner a votre garagiste. C’est toujours ça.
A nouveau face a la pente, il faut analyser a situation calmement.
Soit vous jugez la montée est infranchissable : dans ce cas arrêtez et faites le tour avant qu’il ne vous arrive quelque chose. Rassurez vous, personne ne vous en voudra…a part Monsieur Brutos qui va se moquer de vous jusqu’à son prochain plantage.
Soit vous êtes conscient que vous n’avez pas mis toutes les chances de votre côté et vous décidez de réitérer la tentative avec un peu plus d’élan en bas.
C’a y est ca grimpe !. Vous y etes presque ! ne relâchez pas votre effort ! .Ça va y aller. Maintenant, le bout du capot est passé de l’autre coté de l’arête. Relâchez légèrement l’accélérateur pour effectuer un transfert de masses vers les roues avant qui vont tirer votre 4×4 sur les quelques derniers mètres, mais ne coupez pas avant que les roues arrière soient arrivées au sommet sinon, rebelotte.
Toutes mes félicitations, vous voilà en haut. Vous pouvez être fier de vous, elle n’était pas facile celle la et c’etait pas gagné d’avance.
Maintenant que vous êtes en haut, vous restez la à ériger une statue en l’honneur de votre succès ou on se décide à redescendre ?
Ben oui, bien souvent, après avoir monté, il faut redescendre. En tout cas, c’est comme ça dans ma région. Si ce n’est pas le cas chez vous, appelez-moi vite que je contacte le déménageur le plus proche.
Une descente, c’est quoi ?. C’est une montée à l’envers. ! Par contre, si lorsque l’on monte, on n’est pas toujours sur d’arriver en haut, dans le cas de la descente, on est certain de finir en bas ! L’inconnue, c’est l’état du 4×4.
Même consigne que pour monter, on attaque une descente perpendiculaire à son arête les roues regardant en bas. Ça vous évitera de faire demi-tour au milieu.
L’idéal serait que vous passiez la jambe gauche par la fenêtre pour être certain de ne pas embrayer. Pour ceux qui ne sont pas assez souples j’ai pas de solution.
Vous enclenchez votre première courte et vous ne touchez plus aux pédales. En cas de perte d’adhérence, accélérez légèrement pour reprendre de l’adhérence. Mais ne freinez pas, sinon toute action sur le volant n’aura aucune influence sur votre direction. Et, même si vous êtes farouchement opposé à toute liaison entre votre 4×4 et le gros rocher en contre bas, vous ne pourrez rien faire pour empêcher leur rencontre.
Le pire à faire est d’embrayer. Sans freins ni direction, j’imagine mal comment vous aller pouvoir slalomer entre les arbres. Si semblez sceptique Monsieur Brutos. Si vous ne me croyez pas sur parole, essayez toujours et envoyez-nous des photos. On aime bien les compressions style » César « .