Cette étape est un des gros morceaux du Morocco Desert Challenge 2023 avec 416 km à parcourir pour les concurrents !!!
On annonçait une spéciale difficile et ce fut le cas. De nombreux pièges ont parsemé les pistes avec des zones de pistes empierrées, des compressions, des woops, des oueds avec de l’eau où il fallait faire attention à ne pas se planter et risquer de noyer son moteur.
Le départ est donné à 7h30 avec le soleil dans les yeux et la poussière sur la première partie du parcours.
Ajoutez à cela des températures qui sont aux alentours de 37-40° à l’ombre, je vous laisse imaginer le tableau. Cette étape va être très très sélective et les écarts vont se creuser entre ceux qui ont soigné leur navigation et ceux qui se sont perdus et sont partis jardiner dans les acacias.
En rentrant au bivouac en fin d’après midi vers 18 h, j’ai été étonné du peu de concurrents rentrés au bivouac par rapport à ce que l’on a l’habitude de voir. Cela signifie donc qu’une grande partie était encore sur les pistes et prenait un retard considérable.
J’ai aussi croisé pas mal de remorques d’assistance qui revenaient avec des véhicules en panne sur leur plateau. Souhaitons que les mécanos puissent les réparer pour l’étape de demain.
Mathieu Serradori, sur son Century CR6, garde la pôle et conforte son avance. Affaire à suivre.
Ils nous ont dit
Hugues Moilet Optimus #317
Ce matin nous étions à la 23ème place et nous somme arrivés 9ème. Sur une cinquantaine de km il y avait du roulant mais cassant. Déjà à à peine 2km nous sommes tombés dans un champ de gros cailloux. Il était indiqué rocks mais nous avons quand même été surpris. Ensuite il y avait une alternance de roulant et de pistes avec des pierres. Une cinquantaine de km plus loin nous tombons sur plus de 10 voitures qui tournent dans tous les sens, perdus. On ne sait pas trop où aller mais on décide de suivre une piste qua j’avais aperçue. Coup de chance on accroche le CP et on continue notre course sur du rapide. On croise un collègue planté dans un oued dans l’eau. Il n’est pas possible de le sortir sans risquer nous aussi de nous tanker. On traverse et on monte sur l’autre côté dans les galets et là il y a une trace de moto seule. Nous tentons notre chance et nous somme sur la bonne trace. Plus loin il y a eu 20 km de navigation à vue au cap. Il faut être vigilant avec les dangers et les whoops. On perd la tablette GPS road book qui tombe en panne, heureusement nous en avions une autre mais il a fallu quelques réglages. Et vers la fin, mon copilote a du tenir le tableau de bord avec les mains car les vis se déséraient, c’est dire comme la spéciale a été cassante et que nous avons été chahutés.
Philippe Pinchedez #202 T3RR+
On s’est arrêté quinze minutes après quelques kilomètres car le coupe-circuit a décidé de nous lâcher, plus du tout d’alimentation électrique. Le temps de trouver la panne et de faire un pontage, on perd un bon quart d’heure. Ensuite nous avons jardiné, nous avons découvert de nouvelles zones marocaines pas forcément sur le road book … Il y avait quelques « kakéteries » sur le parcours. Tous les ans on sait bien qu’il y en a, mais nous n’avons, cette fois-ci, pas été à la hauteur de la technicité du parcours. Au final on est bien arrivé au bivouac c’est le principal. Sinon la spéciale était superbe, on a profité des paysages, c’était magique et on poursuit le développement du T3RR+