Proto Jeep rock crawling style CJ7 old’s 7

– Marque : Proto Jeep style CJ7 old school

Modèle : OLD’S 7 moteur AMC 304 CI (5 litres)

Puissance : 220 chevaux venant d’une AMC Pacer

Couple : 413 Nm à 2800 tr/min

Suspension : lames arrières de cherokee XJ recintrées et amortisseurs procomp

Christophe Bouzon Motorsports

06-84-82-92-62

christophe.cbms@gmail.com

OLD’S 7

Oldschool et rockcrawling un mélange détonnant

Alors que la pratique du tout terrain extrême explose aux Etats Unis et se développe en France, on voit sortir des ateliers de préparations de plus en plus d’engins aux allures futuristes. C’est peut être cela qui a poussé Christophe Bouzon à prendre le contre pied de cette tendance. Sa dernière production baptisée Old’s 7 est en effet un modèle que l’on peut qualifier de old school qui se traduit littéralement par « ancienne école ». Old school c’est en quelque sorte le retour aux source, le retour au traditionnel. Ici donc nous allons trouver des lames mais pas de ressorts, un bon vieux V8 à carburateur et sans électronique, et un bon vieux look de Jeep CJ mais revisitée. Bref c’est un engin exceptionnel que nous vous présentons, exceptionnel pas sa qualité de finition, par son look, par ses capacités de franchissement.

Dans la vie on croise des gens qui sont doués, je veux dire dans le sens propre du terme : des gens qui ont un réel don. Le fils de ma nièce par alliance par exemple est capable de vous mettre la pâtée dans n’importe quel jeux vidéo et de la main gauche en plus. Le cousin de mon beau frère est capable lui de vous faire un plat de grand restaurant avec un œuf dur, une carotte et trois patates. Christophe Bouzon a lui aussi un don, celui du pilotage extrême. Dès qu’il approche d’un engin à moteur il se passe une sorte d’alchimie entre lui et la bête en question.

Christophe a par exemple traversé un lac au guidon d’une motoneige qui tirait son pote Guerlain Chicherit champion de ski free ride et pilote de rallye raid, qui avait lui chaussé ses skis alpins. Il participe activement aux shows motorisés de son compère car c’est lui qui a en charge la conception et la construction des voitures et engins de Guerlain. Dès qu’il y a un bruit de moteur, si possible V8, Christophe ça le fait vibrer et il ne peut s’empêcher de passer là où un humain normalement constitué comme vous et moi n’irait jamais mettre les roues. Lui ça l’éclate.

Donc rien d’étonnant qu’il en soit venu au fil des ans à construire ses propres véhicules et à ouvrir un atelier professionnel «Christophe Bouzon Motorsports » capable de produire les engins les plus fous. Son dernier il l’a voulu rustique, simple et efficace et surtout avec un look inimitable mais revisité, celui de la mythique Jeep CJ7. Il faut aussi que je vous dise qu’il l’a construit pour sa femme, joli cadeau, et que deux carrosseries ont été prévues, une noire et verte quand Christophe le pilote et une rose quand ça sera au tour de madame, les éléments se démontant en 10 minutes le passage d’une couleur à l’autre se fait rapidement.

Un mécano géant

Le châssis de l’engin repose sur deux solides longerons rectangulaires de Jeep YJ qui ont été coupés en deux dans le sens de la longueur pour passer des tubes inox qui auront leur utilité comme vous pourrez le lire plus loin. Un châssis tubulaire en acier TU52B qualité compétition est repris sur cette ossature. Ces tubes formeront l’arceau cage qui protégera le pilote et donnera sa solidité à l’engin. Ils permettront aussi de fixer les différents ancrages pour le moteur et les boîtes, les suspensions et les divers accessoires. Mais avant d’en arriver la phase de conception sera longue car on n’improvise pas la conception d’un tel arceau. Tout doit être pensé afin que les contraintes sur les matériaux ne dépassent pas les seuils de ruptures en cas de tonneau. Une fois les tubes coudés, les gueules de loup découpées au millimètre et un premier assemblage par pointage des tubes, il faudra bien quelques heures de soudure et de meulage pour que le tout soit assemblé proprement. Christophe excelle à ce petit jeu.

Le cœur de la bête, le moteur est ensuite greffé avec toute la chaîne cinématique. Il est équipé de nombreuses pièces performance comme vous pourrez le voir sur les illustrations et il a été reculé au maximum afin d’optimiser le centre de gravité de l’engin. Les tubes inox situés dans les logerons vont alors servir pour faire passer le liquide de refroidissement du moteur au radiateur qui lui est situé de l’autre côté du véhicule. L’autre partie délicate concerne la suspension. Notre ami a choisi d’utiliser des lames arrière de Cherokee pour les suspensions de Old’s 7. Il les cintreras dans le sens opposé après les avoir fait chauffer et ensuite une fois la qu’ils seront à la forme voulu, il les retremperas afin de leur donner solidité et élasticité.

Comme Christophe ne rien rien comme les autres, il a conçu un ingénieux système de incroyable pour les lames à l’avant. La jumelle arrière coulisse dans une gorge ménagée dans les longerons, cela permet de donner plus de mobilité pour les franchissement. Et le système fonctionne bien même s’il est un peu bruyant. Les amortisseurs sont des Procomp et sont évidement montés sur rotule pour libérer au maximum leur mouvement.

Notez aussi que la bête est étrécie au maximum pour laisser dépasser les énormes Bogger de la carrosserie et permettre de libérer les angles. Enfin le faisceau électrique, les accessoires, l’instrumentation et les différents autres éléments vont ensuite être soigneusement montés et raccordés. Les ponts Dana à l’avant et 14 bolts à l’arrière sont dépourvus de différentiels comme s’il y avait un blocage en permanence, surtout n’essayez pas sur route c’est le tout droit assuré.

C’est bien beau tout ça vous allez me dire « mais ça donne quoi en tout terrain »?

Le véhicule a fait ses premiers tours de roues au rassemblement Pirate 4×4 début juillet et c’est sur le terrain de Montalieu Vercieux et dans les zones les plus infernales possibles qu’il a ainsi été testé. Premier atout : son pilote qui comme je vous l’ai dit a un sens de la conduite en TT très très affûté, il fait parti des meilleurs qu’il m’ait été donné de voir rouler. Old’s 7 s’est bien comporté dans les différentes montées impossibles dont celle réservées au trial camion qui sont parsemées de marches impressionnantes. Mais il en faut plus pour bloquer la progression de notre engin et c’est sur la montée du « Nono » et en bas d’un rocher imposant que Christophe nous fera une petite galipette dont il a le secret … peu importe c’est sous les cris et les encouragements que remis tout seul sur ses pattes, il repartira vaillamment à l’assaut de la zone.

C’est lors du free ride sur une zone large de plus de 100m avec rochers, sable, montées abruptes et dévers que notre pilote saura au mieux utiliser les performances de la machine en parcourant en long en large et en travers tout l’espace de jeu dont il disposait. Au final à une époque où on ne jure que par des suspensions air shocks permettant des débattements de plus d’un mètre, un « bon vieux crawler » à lames sur base de Jeep a su faire des merveilles et suscité l’admiration de tous ceux qui ont pu le voir en action avec Christophe au volant. Moi je n’ai qu’une hâte, découvrir le prochain proto qui sera sous peu mis en chantier !

ajout de nouvelles images février 2013