Etape 4 Merzouga Merzouga : 303 km à parcourir ce jour pour la quatrième étape du rallye Pionniers Classic.
Patrice AUZET, pilote sur la 504 #201, copilote François Xavier Bourgois
Il y avait une première partie de cassant assez sinueuse mais très agréable pour la 504, c’était assez technique. Ensuite, nous avons un passage dans les grandes plaines très vertes remplies de chameaux, avec des herbes relativement hautes où il était facile de se perdre. Et en plus, c’était piégeux car il y avait pas mal de pierres et de sable dans les herbes. Nous avons repassé la Passe Taga, qui est un endroit magnifique avec beaucoup de sable, puis enchaîné sur un hors-piste technique. Après, nous avons eu du Fesh Fesh où nous nous sommes ensablés, le concurrent de l’Audi nous a aidé en nous tirant, on était bien posés sur le ventre. C’est devenu plus roulant sur des grands plateaux et pour finir, nous avons attaqué les dunes 7,8 km où nous sommes plantés une fois, on était un peu en dehors de la trace, on y est resté 40 minutes à pelleter. C’était quand même agréable. Sur la fin des dunes on a roulé à 400 g de pression dans les pneus.

Peux-tu nous parler de ton expérience sur ce rallye ?
Mon copilote, François Xavier est un passionné d’automobile. C’est lui le propriétaire de la voiture on a une sorte de partenariat, c’est moi qui m’occupe des voitures. On a déjà fait ensemble le Dakar de 2024 en 504 et le Dakar 2025 en Renault 30 4×4, un des quatre prototypes de chez Renault qui avait été conduit par Gabreau en 1981 et 1987.
On avait rencontré Philippe au Dakar 2024 où nous roulions aussi avec notre 504 (nous avons terminé deuxième en catégorie H3 où nous étions les seuls en deux roues motrices et premier des authentiques co-driver sans cadenceur, 22ème au général), on a décidé de faire une révision minimale et on est arrivé là.
Notre semaine ne s’est pas très très bien passée, à par la petite révision, on aurait dû faire un peu plus (vidange, freins, autobloquant, filtres) et la préparer plus. Ici, c’est quand même un rallye difficile, on est venu la fleur au fusil. Je pensais que c’était plus roulant là il y as des portions cassantes, ça secoue beaucoup la voiture. Mais ça reste un super rallye avec un alternance de paysages et de terrains, entre sable, mou, grandes allonges, endroits sinueux mais les parties cassantes sont vraiment cassantes.
On a eu une rotule de pivot qui s’est desserrée, on a arraché le côté droit. Le deuxième jour on a cassé les supports moteurs et une durite s’est fendue, on a eu un début d’incendie. Hier RAS et aujourd’hui on s’est juste ensablé 5 fois, on est rentré.
On a déconné, on s’est perdu, on a été au milieu des grosses dunes alors que ça n’était pas la trace. On a aussi eu le radiateur « colmaté » par de petites feuilles de buissons parce qu’on a fait la tondeuse à gazon dans les herbes hautes.
C’est une rallye très intéressant d’abord parce que c’est un rallye de vitesse, c’est intéressant par la diversité des pistes et c’est un vrai challenge physique avec des spéciales de plus de 300 km. Tu dois maintenir ton attention pendant plus que 4 heures avec des parties rapides où on a roulé à 150 km/h.
Nous, on ne vient pas pour gagner avec une voiture de 1973, c’est l’ambiance du bivouac et de l’équipe qui fait qu’on reviendra. La grosse difficulté pour moi sur ce type de rallye c’est de trouver le bon rythme, j’ai fait le championnat de France de rallye sur terre, là c’est du sprint et des spéciales de 20 km.
























































































































































