rallye Pionniers Classic Spéciale 4

Au départ de M’Hamid ce matin, direction le nord en contournant les dunes de Chegaga. Le lac Iriki étant en eau, on évite malheureusement toute cette portion très rapide qui fait le régal généralement des pilotes. Puis remontée sur piste vers Foum Zguid.

Mais, comme vous le savez si vous avez suivi mes articles, nous faisons face ici aux conséquences des intempéries. Tout au long de nos parcours, les équipes de reconnaissances ont dû refaire au jour le jour les traces des spéciales. Voulant rester, et à raison je trouve, dans l’esprit rallye raid qui avance tous les jours et non pas faire des boucles, Philippe Rey n’a pas choisi la facilité. Mais le soir, les road book sont réédités et chacun prend le départ le matin vers de nouvelles aventures.

Michael Gajewski #102 Yamaha XT 500 1983 (kit 600 big borę) , Paweł Wawrzyniak #104 Yamaha XT 600 Z Tenere 1988

On a entendu parler de ce rallye sur internet. Je cherchais un rallye classic pour les motos, parce que je suis un motard depuis tout petit. J’ai dit à Nawel, viens avec moi. Nous sommes tous les deux fans de motos anciennes et surtout de rallye. 

Il y a quelques années, j’ai fait Budapest Bamako, c’est un rallye touristique et j’étais avec des copains. C’était ma première fois en Afrique. J’avais beaucoup aimé et ensuite je me suis demandé si c’était possible d’aller sur les anciennes pistes du Dakar ou tout au moins dans l’esprit avec une moto classique. Quand j’ai parlé à Nawel de mon idée, il m’a dit c’est peu être dingue mais ça doit être possible. On a commencé à se préparer. On a eu beaucoup de travail pour préparer les motos, elles sont vraiment conçues pour le rallye raid. C’est un ami qui les a faites avec les préconisations. On a dû rouler pendant deux ans pour se préparer et s’habituer. Malgré tout il y a de grandes similarités avec des motos modernes, juste que l’on va moins vite.

Avant le rallye , j’étais un peu déçu qu’il y ait peu de motos. Et je voudrais vraiment recommander et conseiller à tous les motards de venir sur les rallye des Pionniers et que l’on puisse avoir un plus gros groupe de motos. N’ayez pas peur, venez avec nous. L’organisation ici est très bonne pour les motos, tout autant que pour les voitures. La sécurité avec l’hélicoptère et l’équipe nombreuse de médecins. J’ai un ami qui a eu un grave accident et ça m’a fait réaliser que la sécurité est sans prix et ici nous avons tout ce qu’il faut pour prendre soin de nous en cas de pépins. Nous avons aussi un Stella qui assure notre sécurité et avec lequel on peut prévenir le PC course en cas d’incident. J’avais un peu peur que ça soit compliqué mais en fait c’est très simple. Il ne faut pas avoir peur, c’est simple.

J’apprécie aussi le support du Team Couteau qui nous transporte nos affaires et les malles motos et qui nous aide pour les vérifications et si nous avons à travailler sur les motos. 

Le premier jour, la trace était très technique mais pas trop longue. Le ride était très sympa, j’ai bien aimé. La seconde étape a été longue pour nous, nous sommes arrivés tard à Merzouga. On s’est aussi un peu perdu dans la liaison. On a roulé à trois, on lui a donné un coup main, il a eu des problèmes de puissances, il était fatigué, on n’a pas voulu le laisser seul, c’est pour ça aussi que l’on a mis beaucoup de temps. Pour nous « l’état d’esprit du rallye », c’est important et personne ne doit être laissé seul dans la galère. Et pour couronner le tout, Pawel est tombé en panne d’essence, c’est un marocain que nous avons croisé et qui par chance avait un bidon d’essence qui nous a dépannés. Mais là j’ai eu des problèmes d’allumage, Pawel m’a tracté avec une sangle. Puis l’organisation ayant vu que nous étions en difficulté nous a envoyé une voiture. Les 7 derniers kilomètres dans le sable nous ont pris 2h30. Et pour moi ils ont été plus difficiles que toute la spéciale. Les réparations ont été finies à 1h30 du matin et on devait se lever à 5h.

La troisième étape de Merzouga à M’Hamid était longue mais heureusement pas très dure. On a roulé et faisant attention car on savait qu’on était fatigués. Tout allait bien, il a fallu rester concentré malgré la courte nuit. 

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