es 4×4 traditionnels continuent tranquillement leur carrière mais c·est essentiellement les SUV qui vitaminent ce marché. Les constructeurs ont bien conscience du phénomène et, sauf, les Français, n·hésitent pas à s·engouffrer dans la brèche. Confirmation de cette tendance à Genève avec un nombre appréciable de nouveautés et la présentation de concept-cars.
Lexus : un RX 300 new-look
Lexus, la griffe de luxe de Toyota présente un RX 300 remanié en profondeur. Par rapport à la précédente version, les lignes se sont adoucies et l’aspect général donne moins dans le clinquant américain. Même constat à l’intérieur avec une planche de bord plus cossue et une ambiance qui tranche un peu avec la traditionnelle austérité Toyota. Ecueil pour le marché français, ce SUV de luxe reste privé de diesel. Il conserve son V6 avec une puissance légèrement plus élevée, 204 ch au lieu de 201, mais, surtout, des performances plus convaincantes avec une vitesse de 200 km/h sur circuit, contre 180 pour le précèdent. En plus de ces modifications, il faut signaler l’ouverture électrique du hayon, le pinceau des phares asservi à la direction et, sur option, une suspension pneumatique, permettant de faire varier la hauteur de caisse sur 55 mm.
Avec des lignes plus épurées et un aspect moins clinquant, le Lexus RX 300 entend s’affirmer sur le vieux continent.
Range Rover : du sur mesure
Le concept Autobiography avait été développé pour le précédent Range et reprend donc de l’actualité avec le nouveau. Il s’agit de permettre aux clients d’obtenir un véhicule « sur mesure » en choisissant : teinte de carrosserie, couleur du cuir, DVD intégré dans le dossier des sièges avant et tout type de connexion pour les consoles de jeux ou les outils de communication. Cette offre, facturée plus de 30 000 euros !, est proposée, sous forme de série limitée sur les versions TD 6 et V8.
Mitsubishi : coup de jeune pour le Pajero
Sur le marché européen, c’est essentiellement grâce à sa gamme 4×4 que Mitsubishi tire son épingle du jeu. Genève est donc un rendez vous important pour le constructeur japonais au point qu’il y présente systématiquement toutes ses premières européennes. Cette année, deux grosses nouveautés ont été dévoilées. Ainsi, le Pajero fait peau neuve. Il conserve un air de famille avec le précédent au point que c’est dans les détails qu’il faut chercher l’inédit. A l’intérieur, la présentation, le tableau de bord, les sièges et les habillages sont inédits et l’équipement encore enrichi. En motorisation, ont a le choix entre le 3.2 GDI de 160 ch ou le V6 essence de 202 ch et, en transmission, entre boîte manuelle ou auto à 5 rapports. A l’instar du Range, le nouveau Pajero se voit doté d’un contrôle électronique de la trajectoire et de motricité qui corrige automatiquement les effets des sous ou sur virage. Enfin, de nouveaux outils d’aide au franchissement font leur apparition comme un système permettant de freiner le mouvement des roues en perte d’adhérence.
Nouveau également, Mitsubishi se lance sur le marché du SUV avec l’Outlander qui, lors de sa sortie, ne sera disponible qu’en moteur 2.0 essence.
A l’extérieur, c’est essentiellement dans les détails de carrosserie qui permettra de reconnaître le nouveau Pajero. On ne change pas les formules qui gagnent.
Jeep : un diesel plus musclé
Le Cherokke commence à connaître un certain succès en Europe et, pour accélérer le mouvement, Daimler-Chrysler l’a doté d’un moteur plus puissant que son 2.5. Il s’agit du 2.8 CDI d’origine Mercedes qui revendique une puissance de 150 ch avec un couple de 360 Nm constant entre 1 800 et 2 800 tr/mn. Petit clin d’œil à la clientèle américaine, ce moteur est associé à une boîte auto cinq rapports. Remarquons que, dans le secteur 4×4, les acheteurs se montrent beaucoup moins réticent à la transmission automatique.
BMW : un petit frère pour le X5
Sur le marché des SUV, BMW a fait un malheur avec son X5 au point d’imposer à sa clientèle des délais de livraison pléthoriques. Visiblement, le firme munichoise entend élargir son champs d’action. Témoin ce concept-car qui, baptisé X Activity, préfigure à quelques détails près, le X3. Si on retrouve un petit air de famille avec le X5, on constate par contre la volonté de BMW d’apporter une personnalité un peu différente histoire d’élargir sa cible de clientèle. Il faudra attendre environ deux ans pour commander le X3 en concession.
A quelques détails près, le X Activity préfigure le X3 et montre que BMW entend lui donner une personnalité distinctive du X5.
Alfa Roméo : bienvenue au club
La firme italienne semble s’intéresser fortement au secteur SUV. A preuve, elle a dévoilé un concept-car plutôt sympathique tant dans son aspect que dans ses données techniques : roues de 20 pouces, ligne très tendue grâce à la faible hauteur (1,62 m), transmission 4×4 entièrement gérée par électronique et, cerise sur le gâteau, moteur V6 24 V développant 250 ch. Un joli bijou qui ne demande qu’à voir le jour et un pan sur bec à ceux qui avaient déjà enterré le groupe Fiat.
Ford : le retour du Maverick
Ford Europe renoue avec le 4×4 en reconduisant son joint venture avec Nissan. Résultat, le X-Trail est badgé Maverick comme au bon vieux temps du Terrano et, tradition pick-up oblige, le Navaro reprend la célèbre appellation américaine Ranger. Sachant que l’on ne refait jamais l’histoire, il faut s’attendre à des surenchères d’équipements et à la sortie de bon nombre de séries limitées tant chez Ford que chez Nissan.
Ford renoue son joint venture avec Nissan. Le X-Trail est rebadgé Maverick et le Navaro, Ranger.