La seconde journée était scindée en deux étapes. Il a fallu éviter des portions qui étaient prévues et qui avaient été ouvertes lors des reconnaissances. La première, la 2A est très vallonnée avec des jolies pistes sablonneuses, quelques shots. Il faudra cependant faire attention aux herbes à chameau qui parsèment le parcours.
Voici quelques exemples des dégâts faits par les inondations.
Une liaison permettra de rejoindre le deuxième départ.
La 2B commence vers Boudnib, par la piste Citroën qui descend vers Erfoud. Pas de dunes au programme on les effleure. L’arrivée se fait tout près de l’hôtel où seront déjà installées les assistances.
En arrivant par la route à Merzouga
Ils m’ont dit
Dominique Silvani copilote #248 Mitsubishi V6
Moi je suis là avec mon fils Julien (de All Composite) qui a tenu à ce que je sois encore avec lui cette année alors que j’avais d’autres projets. Il tient beaucoup à ça depuis qu’il est tombé dedans depuis qu’il avait 4, 5 ans : qu’on se retrouve dans la même voiture. Pour la seconde année, je fais le sale boulot de navigateur que j’ai pratiqué dans le passé à de nombreuses reprises. Mais dans ces années-là, les vitesses n’étaient pas les mêmes, la matériel n’était pas le même. La navigation se faisait au pif et au road book et je dois dire que j’ai pas mal de difficultés à m’adapter à tous ces écrans.
L’étape d’hier c’était impeccable, petite distance, plaisir pour moi de naviguer et pour lui de rouler. Grâce aux conseils de Max Delfinp, j’ai réussi à me maintenir concentré. La concentration à mon âge, j’ai 76 ans, est ce qu’il y a de plus dur. L’an dernier, sur les Pionniers, l’organisation m’avait fêté mes 40 ans de rallye, c’était très émouvant. J’ai commencé par le rallye de l’Atlas en 83 avec mon Toyota de tous les jours, un BJ 42, qui avait été rapidement préparé avec un arceau et deux baquets. Depuis, les temps ont changé les voitures vont de plus en plus vite, même les amateurs ont travaillé leur pilotage, j’en vois quelques uns qui sont amateurs mais qui conduisent comme ceux des écuries professionnelles de l’époque. Le niveau s‘est vraiment élevé. J’ai fait le porteur d’eau pour des écuries professionnelles et j’ai vu quelques pointures issues de la F1 ou du championnat du monde mais qui n’avaient pas le niveau pour ce genre d’épreuve. On avait quand même les Auriol, Lartigues, Zanirolli, qui, eux, dans ces rallyes africains ont tiré leur épingle du jeu.
Quant à la spéciale du jour, très longue, cassante, parfois piégeuse, pour ma part ça n’était pas une partie de plaisir car j’ai pataugé dans la navigation. Et la distance fait que la concentration n’était plus là. La seconde partie était un peu comme la première, avec des portions rapides, des pièges. On a eu hier beaucoup de modifications de road book, ça a été long à faire. C’était très difficile.
Côté organisation, c’est super, toutes les personnes qui sont là, médias, Orga, tous les intervenants sont super sympas comme l’an dernier.
Pozzi Riccardo #252 Copilote Mercedes G (ex Team Riegazzoni – ce véhicule faisait l’assistance rapide en piste)
Mon père a fait le Paris Dakar en 1989 et 1990, on a eu l’occasion d’acheter cette voiture. Nous l’avons confiée à Tecnosport afin qu’ils la préparent et la révisent. Elle dispose d’un moteur de G500 de 5600 cc issu de chez AMG. Autant dire que c’est rapide. C’est mon premier rallye et j’en ai rêvé depuis l’enfance. Et faire un rallye avec son père c’est quelque chose qui a une valeur inestimable. J’espère que cette expérience sera très agréable mais qu’on arrive à faire quelque chose au classement, ça ferait une satisfaction supplémentaire. Il conduit très vite, ils a participé plus jeune à beaucoup de rallyes asphalte avant de passer aux compétitions africaines, Pharaons, Dakar, rallye du Maroc, etc.
Aujourd’hui, c’était dur. Dans le stage 1 on était bien, pas de problèmes graves. On a eu des beaux paysages, magnifiques. On a eu quelques petits soucis avec les road book, mais comme ils ont été refaits à la dernière minute, au final ça c’est bien passé, et ils ont été réactifs. Merci à Philippe Rey et à toute l’organisation. La seconde partie, on est parti vite, on a rattrapé les buggys, peut être à 500 m mais le moteur a commencé à chauffer. On est passé en deux roues motrices quand on pouvait, nous nous sommes arrêtés pour que ça refroidisse. On s’est ensuite un peu ensablé en passant nous garer sur du rocher mais c’était du sable gris. J’ai dû sortir la pelle, les plaques et nous avons pu nous en sortir. On a fini en roulant assez fort, la voiture marchait bien, mais sur un danger on a tapé un peu. La voiture dérivait sur la droite après notre choc mais nous sommes là à l’arrivée.