L’Islande en 4×4

L’Islande, pays dont tout voyageur rêve, est devenue ces dernières années une destination de plus en plus prisée. Nous avons décidé d’y passer 3 semaines cet été. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette île mérite vraiment le déplacement.

Texte et photos : Christophe Imholz

Pour se rendre en Islande, deux solutions sont possibles : l’avion ou le bateau. Comme nous aimons voyager avec notre véhicule, nous décidons de prendre le ferry. Une seule compagnie assure la liaison entre le continent et l’Islande, il s’agit de la Smyril Line. Cette société danoise effectue une rotation par semaine entre le Danemark et l’Islande. La traversée dure 48 heures.

En France, Voyages Gallia est le partenaire exclusif de la Smyril Line. Ils ont une agence à Paris à Toulouse.

Leurs coordonnées sont les suivantes :

Téléphone : 01 53 43 36 10 ou 05 62 73 72 78

Mail : islande@voyages-gallia.fr

Sites Web : www.voyages-gallia.fr

http://islande.voyages-gallia.fr

Cette agence propose différentes formules suivant la durée, le véhicule (moto, berline ou 4×4) et le degré d’autonomie que vous souhaitez avoir.
Nous avons opté pour un autotour de 15 jours destiné aux 4×4 avec nuits en « guest house »  et nous nous sommes réservé la troisième semaine pour longer la côte nord.

Avant toute chose, quelques chiffres et informations concernant ce pays
Nature du régime : République parlementaire

Langue : Islandais, mais 85 % des Islandais peuvent s’exprimer en anglais et 75% en danois.

Capitale : Reykjavik

Nombre d’habitants : 329 000

Superficie : 103 125 km2

Monnaie : couronne islandaise (1€ correspond à 140 ISK)

Carburant : Essence 1,45 € /litre

Gasoil 1,35 € /litre

Nous vous proposons un tour de l‘île en une centaine de photos. Bien sûr ce n’est pas suffisant pour tout vous montrer, il y a tellement de choses à voir ! Mais cela vous donnera un aperçu et peut-être l’envie d’y aller pour découvrir ce pays magnifique et surprenant.

Rendez-vous sur le port de Hirtshals pour un embarquement au petit matin.
Hirtshals étant situé à un peu plus de 1200 km de Strasbourg, il faut compter 2 jours de voyage via les autoroutes allemande et danoise. La bonne surprise, c’est que ni l’une, ni l’autre ne sont encore payantes.
Ne souhaitant pas aller au camping, nous avons bivouaqué sur la plage attenante, nous n’étions pas les seuls.

Le mardi matin nous embarquons aisément pour 48 heures de traversée.

Le lendemain matin nous nous réveillons alors que le ferry longe les îles Shetland.

Avant l’arrivée aux Iles Féroé, la seule halte durant la traversée, les matelots hissent tous les drapeaux.
De nombreux passagers sont sur le pont pour profiter de la vue.

Nous ne sommes pas déçus, malgré un ciel couvert, les paysages sont magnifiques.

Arrivée au port de Tórshavn, capitale des îles Féroé.
Les îles Féroé sont une province autonome du royaume du Danemark depuis 1948. Elles possèdent un gouvernement qui leur est propre et qui a compétence dans toutes les affaires à l’exception de la défense.
Elles forment un archipel de 18 îles principales et comptent environ 50 000 habitants.

La halte est de très courte durée, moins d’une heure. Puis le ferry passe entre les îles, ce qui nous permet de nous faire une petite idée des paysages offerts par cet archipel.

Les moniteurs situés à chaque étage du ferry indiquent notre position, là il est clair que nous passons entre les îles.

Le jeudi matin, après 48 heures de traversée, nous arrivons à Seydisfjördur. Tout petit port situé à l’est de l’Islande.
Les nuages sont bas, il fait plutôt frais et nous apercevons des plaques de neige à des altitudes qui ne semblent pas dépasser les 2 à 300 mètres.

Le débarquement se fait sans aucun problème. Les douaniers nous rappellent toutefois que le hors-piste est strictement interdit sur l’ensemble de l’île.

<doc3694

La vitesse est limitée à 80 km/h sur les pistes et à 90 km/h sur les routes. Nous verrons par la suite que cela n’est absolument pas gênant car les pistes ne sont pas forcement roulantes et les routes sont plutôt étroites.

Premiers paysages, les Islandais ne semblent pas manquer d’eau.

Direction le sud, les nuages font place à un peu de soleil, les paysages se révèlent.

Nous longeons les côtes, et sommes surpris par le peu de circulation. Nous ne croisons que très peu de véhicules.
Avec seulement 3,2 habitants au km2, l’Islande fait partie des pays ayant la plus faible densité de population au monde !

Première cascade, nous allons en voir des dizaines et des dizaines, toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Celle-ci n’est même pas mentionnée sur notre carte.

Première étape à Djupivogur, petit port situé un peu à l’écart de la route N°1.

Le lendemain nous poursuivons notre périple direction Höfn. Les moutons paissent tranquillement au bord de la mer. Ils sont en liberté sur l’île. Il n’y a pas ou peu d’enclos. D’ailleurs il faut toujours se méfier qu’il n’y en ait pas un qui traverse la route devant son véhicule.

Chaque virage nous offre de nouveaux paysages.

Juste avant d’arriver sur Höfn, la vallée s’ouvre avec une vue exceptionnelle sur le Vatnajökull, principal glacier du pays. Sa superficie est de 8300 km2, soit presque la taille de la Corse. Son impressionnante langue de glace s’étend jusqu’au niveau de la mer.

Nous sommes surpris par la taille des villes, elles sont minuscules comparées à ce que nous connaissons.
Quant aux ports de pêche, ils ne comptent que quelques bateaux.

Certains panneaux de signalisation sont surprenants, il est vrai qu’il n’est pas courant de croiser des rennes dans nos contrées.

Arrivés à Jokulsarlón, la vue offerte par ces icebergs est à couper le souffle.

Nous allons y rester une bonne partie de la journée,

car le spectacle est magnifique.

De gros véhicules amphibies proposent des tours entre les icebergs.

Avis aux amateurs.

Nous préférons la terre ferme et profitons des beautés de la nature.

Nous finissons par reprendre la route et nous arrêtons un peu plus loin à Hofskirkja, où nous découvrons une petite chapelle avec son toit enherbé.


Et à côté, son cimetière est des plus bucoliques.

A peine quelques kilomètres plus tard, le décor change totalement, la météo aussi !

En abordant la piste F206, nous trouvons des panneaux que nous aimerions voir plus souvent chez nous !

Ils ne sont pas installés par hasard. A peine plus loin les premiers gués font leur apparition.

Nous nous dirigeons vers le Laki, les paysages sont lunaires.

L’eau et la neige sont toujours omniprésentes.

Quel paysage !

Quelques kilomètres de route et nous prenons la piste F208 direction Landmannalaugar.

La traversée des gués en 4×4 est tout de même plus facile qu’à moto.

La piste est toujours bien marquée, il est vrai que le brouillard peut surgir à tout moment.

Sur le parking de Landmannalaugar, nous sommes attirés par un véhicule tout à fait adapté aux conditions de circulation, quelle que soit la saison.

Le mélange de mousse, de lichen et de terre aride offre des paysages surprenants.

Des années après une éruption, la végétation finit par reprendre le dessus sur la lave refroidie.

Ce n’est pas toujours le cas, ici nous traversons un désert de cendre.

Nous voici à Seljalandsfoss, une cascade derrière laquelle il est possible de passer. Prévoyez tout de même des vêtements imperméables.

A voir le Patrol, l’eau ne semble pas trop profonde…

Finalement si, nous ne tenterons pas le passage par cet endroit.

Nous croisons des Islandais qui rentrent de week-end avec leur camping-car.

De temps à autre, quelques fleurs tranchent avec le paysage souvent lunaire.

D’autres Islandais n’ont pas hésité à transformer un antique Volvo 6×6 pour leurs escapades de fin de semaine.

Avant d’arriver à Reykjavik, halte obligatoire chez Arctic Trucks.

Le véhicule présenté dans leur show room est impressionnant, il s’agit d’un Toyota Hi-Lux double cabine AT 44.

Reykjavik est une capitale qui n’a rien à voir avec les villes que nous connaissons. Seulement 120 000 habitants, peu d’immeubles et une zone piétonne où il fait bon flâner.

Même en plein centre-ville, les 4×4 préparés sont présents.

Les panneaux indicateurs peuvent être très complets, mais il vaut mieux s’arrêter pour les consulter.

De nombreuses sources d’eau chaude sont exploitées. La géothermie permet non seulement de chauffer les habitations, d’obtenir de l’eau chaude au robinet mais également de chauffer les serres où sont cultivés quelques rares légumes que l’on trouve dans les supermarchés.

Les multiples cascades de Hraunfossar à Husafell.

Le parc national de Pingvellir a été fondé en 1930. C’est à cet endroit qu’a eu lieu la création de la République d’Islande le 17 juin 1944.

Un magnifique lac fait partie de ce parc.

Un des endroits les plus touristiques d’Islande : Geysir.
Le geyser Strokkur jaillit environ toutes les 5 minutes.

Et quelques kilomètres plus loin : les chutes de Gullfoss.
Geysir et Gullfoss ne sont pas très loin de Reykjavik et faciles d’accès en bus.

Nous quittons les zones touristiques pour traverser l’île par les pistes du centre. Nous empruntons tout d’abord la piste F26. Les paysages sont lunaires,

avec de temps en temps un îlot de verdure.

Mais les glaciers ne sont jamais très loin.

Quant aux Rangers, ils patrouillent pour s’assurer que tout va bien.

Le changement permanent de météo nous offre régulièrement des arcs en ciel.

Avant de retourner sur la route N°1 qui fait le tour de l’île, petite halte aux chutes de Godafoss : les chutes de Dieu.

Après les pistes du centre, nous voici à Myvatn.

C’est un magnifique lac situé le long de la route N°1 dans le nord de l’île.

Les rochers semblent sculptés.

Un peu plus loin une odeur de soufre nous attire. Plus aucune végétation ne pousse au milieu de ces mini-cratères d’eau soufrée.

Pour utiliser au mieux, la chaleur fournie par les entrailles de la terre, les islandais ont construit des usines.

Et captent une partie de l’eau chaude.

Húsavik est un port de pêche situé au nord de l’île. C’est également un des principaux départs d’excursions pour observer les baleines et autres cétacés.

La géologie de l’île est particulière, nous sommes aux Asbergi Cliffs, un cirque en forme de fer à cheval.

La chute d’eau la plus puissante d’Europe : Dettifoss. 200 m3 d’eau par seconde dégringolant d’une hauteur de 44 mètres.

Retour vers le centre de l’île par la piste F88. Les paysages lunaires sont de retour.

Arrivés au pied d’Askja, nous croisons quelques Defender qui n’ont pas fait que de la route.

Il arrive parfois que l’on passe à proximité d’un bivouac.

La piste F894 nous rapproche d’Askja et, à 1000 mètres d’altitude, la neige règne toujours en maitre alors que nous sommes en plein mois d’aout !

Mais cela ne gâche en rien la beauté des lieux.

Quel plaisir de circuler sur des pistes où le sable remplace la pierre !

De retour à Egilsstadir, nous découvrons une casse. De quoi faire le bonheur de bon nombre d’entres nous, Range Rover, Jeep Willys, Jeep CJ5, Land Rover série II, UAZ… Tout y est et semble à l’abandon.

Mais nous sommes en Islande pour la découverte des paysages, de la flore et de la faune. Voici quelques macareux moines que nous avons eu la chance de voir au nord-est de l’île.

Même non loin des côtes, il n’y a que peu d’urbanisation, tout au plus une ferme de temps en temps.

Une autre très belle chute : Hengifoss. Celle-ci se mérite car il faut marcher une bonne heure pour la découvrir.

Dans le nord de l’île, nous avons régulièrement eu l’impression d’être les seuls.

Les pentes peuvent être assez prononcées.

En hiver lorsque les routes sont coupées, l’approvisionnement se fait par la mer.

D’anciens séchoirs à poisson subsistent.

Comme l’été est court, les agriculteurs n’ont pas de répit, il faut se dépêcher de moissonner.

Qui pourrait dire que nous ne sommes qu’à quelques kilomètres du cercle polaire.

Au bout d’une piste, nous découvrons une colonie de Fous de Bassan qui a pris possession d’un rocher.

Où que nous soyons, dès qu’il y a de la verdure, les moutons sont présents.

Ces troncs d’arbres échoués proviendraient de Sibérie.

Dans le nord, les habitants n’hésitent pas à mettre une touche de gaieté dans les champs.

Impressionnant, le lit de la rivière Jökulsá á Fjöllum.

Le fjord d’Eyjafjördur au bord duquel se trouve Akureyri.


Une ancienne ferme du XVIe siècle totalement restaurée à Laufás.

Un seul côté a des façades, le reste est sous terre. L’église est beaucoup plus récente puisqu‘elle date de 1865.

La protection de la faune et de la flore fait partie des préoccupations des Islandais.

Pour trancher avec la grisaille, certains bâtiments sont peints dans des couleurs vives.

Au vu des vestiges, la pêche devait être prolifique il n’y a pas si longtemps.

Ce n’est ni la grisaille ni la température extérieure qui empêche les Islandais de profiter de la piscine. Il faisait environ 10°C !

Akureyri, la principale ville du nord. C’est la deuxième plus grande ville du pays et elle compte moins de 20 000 habitants !

Mais cela n’empêche pas les paquebots de faire une petite halte.

On y croise également des véhicules parés pour les balades touristiques, voici deux générations de Ford.

L’aéroport d’Akureyri donne directement sur la mer.

Mais déjà le voyage se termine, nous voici de retour à Seydisfjördur, prêts à reprendre le ferry.

Et c’est sous la pluie que nous repartons, histoire de ne rien regretter.

Nous espérons vous avoir donné l’envie de découvrir ce pays.
Quant à nous, nous sommes revenus enchantés et souhaitons y retourner pour visiter tout ce que nous n’avons pas eu le temps de voir.

3 Commentaires

  1. L’Islande en 4×4
    Merci Christophe grâce à toi je viens de voyager dans mon fauteuil , magnifiques photos .
    Pays un peu humide ..

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Quitter la version mobile