On a tendance à l’oublier mais il ne reste pas que des SUV sur le marché du 4×4. Il y a encore au catalogue des marques des vrais 4×4 avec des boîtes courtes et de réelles capacités de franchissement, tel que le Mitsubishi Pajero qui en est à sa quatrième version. C’est un 4×4 qui a toujours été innovant et ce dès sa présentation en 1981 au Tokio Motor Show. En effet, à une époque ou 4×4 était synonyme de rusticité, le Pajero disposait déjà d’un train avant indépendant triangulé. En 1984 il sera doté d’un moteur turbo diesel et les évolutions vont suivre au cours du temps avec l’apparition de l’intercooler, de la transmission 4×4 permanente, de 4 roues indépendantes, de la caisse autoporteuse, etc.
Notre Pajero (restylé en 2012) en avance sur son temps a donc su conjuguer ce qui apporte le confort routier d’une berline avec les capacités en tout terrain. Aujourd’hui le modèle est équipé d’un moteur 4 cylindres 3.2 DI-D qui développe 190 ch pour un couple de 441 Nm. La boîte automatique est à 5 rapports et l’on peut passer en mode sport séquentiel. Il dispose d’une gamme de rapports courts et de la gestion de la transmission intégrale Super-Select (SS-II). On dispose de 4 modes : deux roues motrices, quatre roues motrices, longues, quatre roues motrices avec blocage central et enfin, de la gamme courte. Notons qu’il est possible de passer de 2 roues à 4 roues motrices jusqu’à 100 km/h. Différents systèmes de sécurité tels que l’ABS, l’anti patinage, le contrôle de la trajectoire, sont aussi présents. Cerise sur le gâteau, un blocage de différentiel arrière de série.
L’intérieur est soigné et de bonne facture. Le tableau de bord modernisé est joli et très lisible. Installé comme dans un salon, on est loin des 4×4 de papy qui vous cassaient le dos (rassurez vous je n’ai rien contre les 4×4 rustiques bien au contraire, mais c’est toujours agréable de pouvoir faire de longs trajets sans être en miettes à l’arrivée). Le confort a toujours été un des points forts de la gamme. Le Pajero est une voiture de tous les jours qui vous permet de « bouffer » des km sur autoroute, de se balader sur les chemins le week end ou encore de tâter de la piste si le coeur vous en dit. Mais tout cela en prenant soin de vos lombaires et de votre arrière-train. Il s’est modernisé au fil du temps et suit les nouvelles technologies qui apparaissent, telles que la connectivité vers Android ou pour votre Iphone. Le grand écran tactile vous permet de retrouver vos applications favorites, votre musique, votre messagerie, etc. L’ordinateur de bord est même capable de vous indiquer en plus des commandes traditionnelles (consommation, vitesse moyenne, autonomie) l’altitude, la pression atmosphérique et dispose aussi d’une boussole.
C’est sur les routes de l’arrière pays niçois que j’ai pu faire cet essai du Mitsubishi Pajero. Deux jours pendant lesquels j’ai pu apprécier son confort tant que l’on ne cherche pas trop à faire des chronos dans les passages très sinueux. En effet, ce grand routier est plutôt dédié à une conduite en souplesse et assez tranquille.
Il est fait pour ça. Grimpons un peu vers les petites vallées et les cols à moins de 30 km de Nice. On apprécie le paysage, on roule détendu avec un peu de bonne musique en fond sonore (Alabama Shakes si vous êtes curieux) les kilomètres défilent et rien ne vient troubler la marche de l’engin. Un peu plus loin, les virages se font plus serrés et mon humeur devient un peu joueuse. Je change de musique pour un peu d’Artic Monkey, plus rock n roll. Voyons un peu ce que donne le Pajero si on le taquine. Hop, je passe mode séquentiel et on va garder le moteur dans les tours. Virage à gauche, à droite, à gauche, à droite se succèdent.
Accélération, rétrogradage, le Mistubishi se fait un peu ballotter. Il est vrai que son poids de 2375 kg ne va pas trop aider à le rendre très dynamique. Il prend du roulis et sans être pataud, il faut avouer qu’il n’est pas fait pour une conduite sportive (pour info 0 à 100 km/h en 11.1s). Cependant n’oublions pas pourquoi on achèterait ce 4×4. D’abord pour sa polyvalence, ensuite pour son confort puis ses capacités de franchissement qui ne sont pas en reste ‘angle d’attaque 35.5°, angle ventral 22.2°, angle de sortie 24.5° « et une garde au sol de 200 mm que ne viennent pas perturber des boules de pont). Notons aussi que les débattements sont de 220 mm à l’avant et 260 mm à l’arrière. pas mal non ?
Les prix du Mistubishi Pajero (tarif janvier 2017)
Pajero Court 3,2 DI-D Intense BVA 44 900 €
Pajero Court 3,2 DI-D Instyle BVA 51 400 €
Pajero Long 3,2 DI-D Invite BVA 44 400 €
Pajero Long 3,2 DI-D Instyle BVA 54 500 €
Peinture métal 780€
Mitsubishi Pajero 3.2 DI-D
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