Plaquettes de freins : essais sur 4×4 HDJ 80
Des performances au moins égales à l’origine
Sur un 4×4 lourd, comme le Toyota HDJ 80, le système de freinage est l’organe de sécurité le plus important car si il s’avère assez facile de lancer les 2,2 tonnes du Station Wagon, le ralentir puis l’arrêter se montre beaucoup plus délicat. Jusqu’à présent nous avons toujours ou presque, fait confiance aux fournitures “d’origine” proposées par le concessionnaire de la marque. En effet, les quelques tentatives faites avec des pièces adaptables ne nous avaient jamais convaincu malgré des tarifs attractifs. Pire, un essai avait été interrompu pour l’inefficacité du freinage qu’il offrait.
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Quatre freins à disque
Comme tous les 4×4 modernes, le Toyota HDJ 80 est doté de quatre freins à disque ( Les tambours sur les roues de l’essieu arrière ne sont utilisés que par le frein de secours ).
Le principe de fonctionnement est simple. Un disque, solidaire du moyeu de roue, tourne entre deux plaquettes maintenues sur un étrier. Lorsque l’on actionne le frein, les plaquettes viennent frotter le disque par l’intermédiaire d’un piston soumis à une pression hydraulique. Plus on sollicite le frein par l’intermédiaire de la pédale qui actionne le système hydraulique, plus le disque est pincé entre les deux plaquettes.
En fait, chaque étrier est doté d’un seul piston qui appuie sur une seule des deux plaquette, l’autre étant manoeuvrée par le coulisseau de l’étrier.
Le choix de la garniture
Une plaquette est formée de deux parties. La première est le support métallique qui positionnera parfaitement la plaquette dans l’étrier. Sur ce support est collé un patin (garniture ) en matière composite. Depuis que l’amiante a été interdit, les plaquettes de frein font appel à de la fibre de verre. Cette matière est différente selon les constructeurs et les fabricants (sous-traitant automobile ). Sa résistance à l’abrasion est calculée en fonction de la qualité (dureté ) de l’acier dans lequel est fait le disque.
Une garniture trop tendre offrira un excellent freinage mais n’aura aucune tenue dans le temps.
En revanche, une matière trop dure diminuera les performances de celui-ci, le rendant moins progressif voire même inefficace.
Parfois, la garniture est si dure que cela va jusqu’à attaquer le disque lui même. Le choix des fournitures pour remplacer les plaquette n’est donc pas anodin !
Egale à l’origine
Sans laboratoire ni appareil de mesures, il s’avère difficile de tester des plaquettes de freins. Les lignes qui suivent ne sont de ce fait que subjective. Ce sont nos impressions, notre retour d’expérience.
Encouragé par les conseils de Georges Graciet , nous avons monté en lieu et place des plaquettes “adaptables” référence BPL1217 chez Euro4x4 Parts.
Lors du remplacement nous n’avons connu aucun problème de montage. les plaquettes “adaptables étant en tout point identique en forme comme en épaisseur à celles d’origine. Le seul bémol que nous pourrions soumettre est l’absence des épingles de bruit dans la boîte. Nous avons donc remis les anciens ressorts.
Comme à chaque fois que nous effectuons l’entretien du système de freinage nous avons rodé les nouvelles plaquettes sur 300 km environ. En fait, ce rodage consiste à conduire un peu plus prudemment qu’à l’habitude en prenant des distances de sécurité plus importantes et en évitant les freinages violents. Noter qu’il faut en faire autant avec des plaquettes d’origine !
Passé ce cap des 300 km, nous avons conduit normalement.
Une appréciation favorable
Très sincèrement nous n’avons noter aucune différence notable sur les distances de freinage. Mieux, il nous a semblé que les nouvelles plaquettes, peut être fabriquées dans une matière plus tendre, offraient un meilleur freinage tout au moins plus progressif. Dans le même temps, nous n’avons pas observé de couinement intempestif ou encore de bruits particuliers.
Les étriers sont très exposés lorsqu’il pleut notamment lors du passage dans des flaques d’eau. Souvent, les plaquettes offrent un freinage légèrement dégradé lorsqu’elles sont humides. Toutefois, la encore nous n’avons pas ressenti une grande différence, et reconnaissons-le, notre conduite prudente par mauvais temps était bien en de-ça du potentiel des freins !
Après un peu plus de 20 000 km effectués dans toutes les conditions, les plaquettes présentent une usure significative mais elles n’ont pas encore atteint la limite des 5 mm. Les disques ne présentent pas de signe particulier d’une usure anormale.
Bref, nous avons été conquis par la qualité de ces fournitures. Pour un coût moitié moindre que l’origine, elles offrent une qualité de freinage et une durée dans le temps comparable que les pièces estampillées Toyota.
Le montage est à la portée de tous les mécaniciens amateurs.
En premier installer le véhicule sur chandelles
En second déposer les deux roues avant.
Retirer le ressort de sécurité des goupilles
A l’aide d’un outil chasser les goupilles.
A l’aide d’un gros tournevis repousser les pistons
Retirer une à une les plaquettes.
Re poser dans le sens inverse des opérations
Faire de même pour les roues arrières, il est indispensable de contrôler ces éléments tous les 20 000 km.
Contrôler le niveau de liquide dans le bol
Les garnitures de freins durent en moyenne de 30.000 à 35 000 km en fonction du style de conduite. Les plaquettes avant qui supportent 70% de la puissance de freinage s’usent beaucoup plus rapidement que sur les roues arrières.
Bien freiner est primordial pour la sécurité. De ce fait, il faut penser à vérifier régulièrement les plaquettes de frein, ce qui se montre assez facile même pour un non professionnel