Le team, MD rallye Sport est arrivé en force cette année avec deux véhicules en location et 7 véhicules clients, soit neuf véhicules au total alignés sur le Morocco Desert Challenge 2023
MD Rallye
Pour mémoire, le constructeur basé dans la Manche, a un palmarès impressionnant avec deux voitures placées aux première et deuxième place sur le Tunisia Desert Challenge. La victoire en 2019 sur le Morocco Desert Challenge là aussi avec Remy Vautier premier et Jerome Pelichet second.
Cette année avec au volant, plusieurs pilotes, qui viennent de terminer un Dakar ou avec une grande expérience du rallye raid, même si c’est une course d’ amateurs, il va y avoir une sévère bataille pour finir sur le podium. Notez que la concurrence a aussi aiguisé ses armes, on trouve en effet plusieurs outsiders comme les CR6 ou les 4 roues motrices chez Red Lined.
Le Team MD apporte sur les courses choisies par leurs clients toute la logistique et le savoir-faire qu’ils ont acquis depuis de nombreuses années en rallye raid. D’avril-mai à septembre pendant la « basse » saison, MD en profite pour faire du développement, améliorer encore et encore ses véhicules. Mais c’est aussi la période pour s’occuper de la logistique et de la supervision d’un team basé en Chine 100 % Optimus avec huit véhicules en course qui participent notamment au Taklimakan.
J’ai pu rencontrer l’équipage 338 avec Herve Toscano et Gérard Dubuis dans le véhicule. Ils se connaissent depuis des années et ont couru tous les deux, il y a longtemps, au sein de l’équipe MD. Hervé a commencé à courir sur un Springbok. Il est parti se tester en 4 roues motrices avant de revenir en deux-roues motrices au volant d’un MD Evo quatre, c’est pour lui un retour aux sources.
Il apprécie particulièrement l’équipe MD et cette voiture qui est très efficace. Il a participé à des essais qui ont eu lieu il y a deux mois au Maroc et souhaite se faire plaisir, et peut-être ensuite envisager un Dakar voir si physiquement et techniquement comment ça se passe avant de se décider pour la suite. Au sein du Team, il apprécie la convivialité qui est exceptionnelle comme il le dit, mais aussi le niveau de performance et de professionnalisme. Certes, on rigole mais c’est du sérieux. Le team Morel dégage une sorte de solidarité dans toute l’équipe. Tout le monde s’entraide ici. Si un MD croise un autre buggy de l’équipe arrêté ou en panne il va s’arrêter et voir ce qu’il peut faire. C’est dans les gènes du Team comme il le déclare.
Même s’il juge que la voiture est surdimensionnée par rapport à son niveau de conduite, la prise en main reste malgré tout très facile on est vite à l’aise c’est très agréable, et sympa à rouler.
Gérard, quant à lui, se qualifie comme un des plus vieux clients d’Antoine Morel. Il n’a roulé en rallye raid que sur MD et a acheté le premier Optimus qui était sorti. Il nous donne aussi son avis sur la tablette GPS/roadnbook qui fait son apparition au MDC pour la première fois cette année 2023. Il la trouve très pratique et qui permet aussi de limiter le mapping qui pouvait avoir lieu auparavant quand le roadbook était distribué en avance . Il ne retournera pas au papier car avec cette tablette électronique, il a tout devant lui : le cap, les kilomètres, les kilomètres partiels, le waypoint passé, la waypoint suivant évidemment la case du roadbook et un tracé glissant sur les cinq ou 7 derniers km qui permet de revenir sur leurs traces si ils se sont trompés. En plus il y a l’info sentinelle qui avertit quand il y a un concurrent qui suit la voiture et qui veut la doubler en donnant aussi la distance à laquelle elle se trouve.
Joan Morel, nous présente la voiture numéro #333, un Optimus Evo 4 qui sera confié aux mains d’un pilote de 38 ans, Guillaume Dumarey, issu de l’endurance sur piste qui rêvait de passer tester le rallye raid. Après une visite dans les locaux de MD, il sera vite décidé de participer à un programme de formation concocté par Joan avec, en amuse- bouche, des essais privés dans l’Erg Chebbi, une participation au MDC comme plat de résistance et peut être ensuite un Dakar. Il sera copilote par Jean-Pierre Garcin, qui pourra lui prodiguer de nombreux conseils au vu de son expérience acquise au fil des années passée dans le baquet de droite.
Optimus Evo 4 fiche technique d’un T1.2 FIA
Propulsé par un moteur LS3 V8 Chevrolet 6.2 l (en position centrale arrière) bridé car aux normes FIA à 274 kW soit 372 ch. Le V8 est accouplé à une traditionnelle boîte séquentielle Sadev. Sur un buggy 2 roues motrices, pas besoin de passer sur un LS7 ou un KSX, il y a déjà bien assez de puissance comme ça. De plus la vitesse maximale est bridée en FIA à 170 km/h. Sachez tout de même que lorsque j’étais sur un rallye en Tunisie, l’Optimus de Jérome Pelichet a été spoté à 207 km/h en configuration débridée. Autant vous dire que l’optimus, c’est un avion de chasse.
Le châssis est un full tubulaire et reçoit une carrosserie en fibre ultra légère et au design très soigné. L’engin a vraiment fière allure et on le sent taillé pour la course. Pour info, le châssis ainsi que la carrosserie ont été imaginés et développés en interne.
Les pneus qui chaussent la bête sont des BF Goodrich en 37″ KDR2+, ce sont évidemment des pneus compétition. Sachez aussi qu’en deux roues motrices, il est possible d’avoir un système de gonflage dégonflage intégré à la voiture. Ici, c’est le cas avec un système fait maison chez MD.
Côté suspension, MD fait confiance aux amortisseurs Reiger. On en trouve ici un seul par roue. Ce sont des modèles à butées hydrauliques et à triple by-pass. Bien sûr c’est réglable en compression et en détente.
