Mitsubishi Pajero II 3.5 V6 Dakar

Le MITSUBISHI Pajero II 3500 V6 est un des véhicules mythiques du rallye raid et du Dakar. Celui que je vous présente aujourd’hui est un véritable collector en véhicule historique du rallye. C’est sur le premier rallye Pionniers Classic 2023 que j’ai croisé l’équipage de ce beau 4×4.

Julien, All Composites, passionné de rallye

Je vous présente Julien, 45 ans, propriétaire de ce MITSUBISHI Pajero II V6 3500 depuis 2018. Julien est le boss de All Composites, une société basé à Bernaville près d’Amiens spécialisée dans les éléments de carrosserie composite. Fan depuis l’enfance de rallye. Son père a eu tout un tas de véhicules et a promené son fils en Afrique en raid mais aussi dans le monde du rallye. Il a ainsi pu tester du Toyota Serie 4 FJ45 pick up, des engins de chez Dessoude, Range Halt’up, en des Mitsubishi.

Julien participera en assistance au Dakar 2004 avec Nissan Rally Raid, puis avec SDO sur les rallyes du Maroc, Tunisie, Dakar et ses mécano chez un préparateur 4×4. Après quelques années loin de l’automobile, il s’est reconverti en 2022 dans un métier proche de sa passion. Il a pris contact avec un des grands du milieu du composite et des carrosseries en fibre en la personne de Jean Rolland.

Il a racheté tout l’outils de travail, les moules et a peaufiné son savoir faire auprès de Jean pendant un an et demi. Depuis, aux commandes de sa propre entreprise, il ne connait pas la crise et propose des éléments de carrosserie en fibre polyester (capots, portes, hayon, ailes, élargisseurs, toits, pour tout un tas de véhicules : Toyota Serie 7, Toyota Serie 4, HDJ 80, HDJ 100, KDJ 120, Mitsubishi Pajero, Land Rover Defender, Range Rover Classic, Nissan Patron Baroud Y61, Suzuki, Mercedes G, etc.

Pajero 2 3500 V6 préparation rallye raid

Revenons à notre Pajero 2 V6 de 1994, qui est un modèle assez incroyable car il s’est retrouvé en France avant même que ce modèle ne soit homologué. Bizarre, erreur, non pas du tout, en fait Mitsubishi avait envoyé vers l’hexagone deux Pajero V6 3500 V6 avant la sortie officielle. Le premier c’était pour le team officiel Mitsubishi pour Fontenay au volant et le second, celui qui nous occupe actuellement, pour Bruno L’Hotellerie au palmarès glorieux en rallye tout terrain. Quand on est un bon pilote on est chouchouté ! Ce Mitsu participera au rallye Dakar en 95, 97 (11ème au scratch) et 99. Il sera ensuite racheté et finira en état de quasi épave suite à des tonneaux. C’est après que Julien intervient et le débusque. Il se porte acquéreur en sachant très bien le travail qui sera à faire pour les restaurer mais peu importe. La caisse étant HS, c’est en Espagne qu’il trouve une auto pour faire une greffe.

Les mois passent et dans l’atelier en ébullition, le Pajero II continue sa restauration et roule sur le Morocco Sand Express en 2019. Puis le futur objectif en en vue sera de participer au rallye Pionniers Classic 2023. L’idée est de courir avec son père et ainsi fêter ses 40 ans de rallye raid. Le pari sera tenu et c’est au Maroc que je photographie ce 4×4.

Pour l’anecdote Philippe Rey, l’organisateur du Pionniers Classic connaissait le MITSUBISHI car elle était derrière la voiture qu’il copilotait avec Carlos Sousa (aussi en Pajero V6 3.5l, une voiture identique) au Dakar 97. Ils se sont tirés la bourre pendant deux semaines. Les deux finissent 10ème avec Sousa et Rey et 11ème, celui qui nous intéresse.

Tout va être revu, du châssis qui a été préparé à l’époque par Faster, réviser le moteur qui avait encore les plombs du Dakar 97, en passant par refaire un arceau, simplifier le faisceau et évidemment refaire toute la carrosserie en polyester.

Julien a contacté Mr Bernard Maingret qui a marqué le Dakar notamment avec Mitsubishi et Sonauto. Auprès de qui il récupère plans et schémas afin de remettre le Pajero en mode original Dakar.

Question moteur le 3.5l est le plus puissant jamais monté dans un Pajero. Il développe 208 chevaux à 5000 tr/min pour un couple de 30.0 mkg à 3000 tr/min. La boite de vitesse est une version d’origine.

Pas besoin d’augmenter la puissance, ici il est resté stock mais a été révisé. Le réservoir qui était en place est changé pour un modèle sur mesure de moindre contenance, Julien n’en va pas faire le Dakar.bOn a désormais 280 l, c’est suffisant. Sur le circuit, on trouve une pompe qui va alimenter un réservoir tampon de 3 l et deux pompes (dont une de secours) pour alimenter le moteur. On peut actionner ces différentes pompes au tableau de bord. Côté radiateur on est aussi en origine, Julien a juste rajouté un ventilateur électrique en façade qui peut pousser l’air quand on est par exemple dans les dunes ou par très forte chaleur.

Evidemment Julien a mis le maximum de pièces en composite sur son Mitsubishi. On trouve au catalogue de All Composites tout ce qu’il faut : ailes, custodes, portes, hayon, élargisseurs d’ailes, etc.

Les ponts sont issus de Pajero 2,8l qui sont plus gros. Evidemment ils ont été renforcés et révisés et l’arrière est équipé d’un glissement limité. Ces évolutions, ainsi que les ancrages et autres renforts de suspension, triangles renforcés, renforts et modifications de châssis (doublage de 4mm, supports de porte, ancrages, etc) étaient faits à l’époque chez Faster et chez Ralliart.

Côté suspension on trouve 8 amortisseurs Ohlins qui sont révisés à chaque course. Mais Julien songe a changer dans le futur pour des amortisseurs de technologie plus récentes. Ceux dessus sont d’origine !

A l’intérieur deux baquets OMP et leurs harnais 6 points Sparco. La batterie est passée dans l’habitacle.

Au tableau de bord on simplifie tout. On trouve juste quelques interrupteurs pour es pompes, phares etc. Un terratrip et la balise de sécurité. On trouve aussi un voltmètre, un Mano de pression d’huile, et température d’eau.

Sur et même avant le rallye, l’équipage a connu des soucis. Ca a commencé par le fourgon d’assistance qui tombe en panne juste avant de partie. Donc père et fils décident de descendre au Maroc non pas avec le Mitsubishi sur remorque mais de le descendre par la route. On charge alors le maximum de ce qu’on peut mais on est loin d’avoir une vraie assistance et des pièces de rechange.vEn chemin ils cassent une roue sur l’autoroute. Dans les premières spéciales, ils perdent une roue, cassent l’émetteur d’embrayage qui était neuf. Le rallye se complique, on répare comme on peut avec les moyens du bord mais la famille est présente à l’arrivée et c’est le principal.

Les plus du Pajero 35000 V6

  • Il a une agilité incroyable
  • Il me correspond bien et à ma manière de conduire, il est certes un peu mobile de l’arrière mais il se place bien
  • Le moteur est incroyable, je suis u grand fan de HDJ80 mais il m’a fait oublier le 6 en ligne 12 soupapes
  • Il est très solide

Le moins du Pajero

  • Son empattement est un peu court, il est stable dans le roulant ou les dunes mais moins dans les woops ou le vraiment cassant

Julien me dit :

J’ai vraiment bien aimé l’organisation du Pionnier Classic . Pour le tracé, nous sommes allés dans des endroits où peu de rallye vont. En général on reste vers Merzouga ou Chegaga alors que là on a roulé 2000 km jusque plage blanche. Je suis ravi de l’avoir fait avec mon père et je pense revenir en 2025 avec un autre véhicule. Un Pajero III 3.5 l version longue façon MPR 9. J’ai la voiture, le moteur, il ne reste plus qu’à la préparer.

Article précédent
Article suivant
Lire d'autres articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Publicité -

Toutes les infos sur les véhicules utilitaires : Utilitaire Magazine

Nos partenaires publicitaires

Rejoignez nous sur Facebook

Accueilmagazine4x44x4 en actionMitsubishi Pajero II 3.5 V6 Dakar